Repenser l'aide au développement pour une valeur ajoutée [Business Africa]
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Les réductions massives d'aide annoncées par Washington ont provoqué la panique dans les capitales africaines, mais aussi des interrogations sur la capacité de l'aide étrangère à transformer les pays à faible revenu de manière significative sur le plan économique.
En Afrique, la critique selon laquelle l'aide est davantage axée sur l'intérêt du donateur et moins sur la valeur ajoutée pour le bénéficiaire est aussi ancienne que l'aide elle-même. Pourtant, les pays continuent d'accepter des aides symboliques et s'inquiètent lorsqu'elles sont réduites ou gelées.
Selon leurs propres chiffres, les États-Unis ont dépensé 72 milliards de dollars en aide étrangère en 2023, dont plus de 40 milliards ont été administrés par l'USAID. Cette année-là, le secteur le plus important de toute l'aide étrangère a été le "développement économique", avec 19,4 milliards de dollars, dont la majeure partie est allée à l'Ukraine.
En Afrique, l'Éthiopie et l'Égypte se sont partagé la plus grosse part, avec 3,2 milliards de dollars.
Notre invité cette semaine est Theo Acheampong, économiste et analyste des risques politiques. Il affirme que les investissements stratégiques, le commerce plus équitable, les financements concessionnels et non l'aide apporteront des changements économiques structurels dans les pays en développement.
Banque africaine de l'Energie
Les producteurs de pétrole du Nigeria, de la Libye et de l'Angola se sont associés pour lancer une banque destinée à financer des projets pétroliers et gaziers rejetés par les bailleurs de fonds occidentaux, qui invoquent le changement climatique comme excuse.
La Banque africaine de l'énergie est une initiative audacieuse des dirigeants africains, fatigués de quémander des investissements occidentaux pour alimenter un continent dont les besoins en énergie sont énormes.
Selon l'Agence internationale de l'énergie, 600 millions de personnes, soit 43 % de la population totale, n'ont pas accès à l'électricité, la majorité d'entre elles résidant en Afrique subsaharienne.
Les coopératives offrent une plateforme aux agricultrices marocaines
Les coopératives du nord du Maroc aident les agricultrices à accéder aux capitaux, à valoriser leurs produits et à lutter contre les stéréotypes.
Bien qu'elles représentent plus de 50 % de la main-d'œuvre agricole, les femmes marocaines ont encore du mal à se faire entendre.
Friday, february 28, 2025