Exposition : l'impact des Routes de la Soie sur les cultures
Les routes de la soie sont multiples et parcourent plusieurs continents, de l’Asie à l’Europe en passant par l’Afrique. C’est justement l’interconnexion de ce qui est la première culture véritablement mondialisée qu’a voulu mettre en lumière le British Museum.
Une nouvelle exposition intitulée « Routes de la soie » rassemble une vaste collection d’objets provenant de divers pays.
« Les gens sont peut-être habitués à l'idée que la Route de la soie est une route commerciale unique entre l'est et l'ouest. Mais dans cette exposition, nous présentons une vision assez différente. Nous l'appelons « Routes de la soie », au pluriel. Le pluriel est important car nous la présentons plutôt comme un réseau de routes qui se chevauchent et qui relient les communautés d'Asie, d'Afrique et d'Europe dans toutes les directions, non seulement par voie terrestre, mais aussi par voie fluviale et maritime. », a expliqué Sue Brunning, conservateur des collections européennes du haut Moyen Âge, The British Museum.
Cette exposition examine l’influence des routes commerciales de la soie sur les cultures. La route de la soie étant l’une des artères commerciales les plus importantes du monde antique reliant l’Asie orientale à l’Afrique et à l’Europe du Nord-Ouest du deuxième siècle avant Jésus-Christ au quinzième siècle après Jésus-Christ.
« Il s'agit d'une peinture murale associée à un groupe connu sous le nom de Sogdiens, qui étaient de grands commerçants le long des routes de la soie à cette époque, parcourant de très grandes distances. Nous avons des traces de leur passage, par exemple, de la Chine à l'Inde et au Moyen-Orient. Cette peinture murale montre une procession comprenant des chameaux, que l'on pourrait s'attendre à voir dans un spectacle de la Route de la soie, mais aussi des éléphants et des personnes venant de différentes parties du monde qui se rendent tous à un tombeau ancestral dans le cœur des Sogdiens, la Sogdiane, et la capitale, Samarkand, d'où provient cet objet spectaculaire », a précisé Sue Brunning.
Cette exposition vise à dissiper les mythes et à mettre en lumière les histoires qui se cachent derrière ce réseau commercial majeur; des histoires humaines, voire des tragédies, qui jalonnent ces routes de la soie.
« Cette princesse d'un royaume oriental cachait des œufs de vers à soie et des graines de mûrier dans sa coiffe afin de les faire passer en contrebande de son pays au royaume de Khotan. Alors qu'elle était sur le point d'épouser le roi de Khotan, elle a voulu apporter tout cela dans sa nouvelle patrie. C'est une histoire très importante, je pense, parce qu'elle nous rappelle qu'une femme pouvait aussi jouer un rôle dans l'histoire des Routes de la Soie », a indiqué la conservatrice.
Le musée raconte cette histoire à l'aide d'objets provenant de sa propre collection et d'objets empruntés à 29 prêteurs internationaux.