Brésil : le carnaval de Rio assume son caractère inclusif
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C’est une preuve d’inclusion. Des patients d’un institut mental participent à la traditionnelle fête de rue du Carnaval de Rio de Janeiro.
L’initiative veut briser les préjugés liés à la santé mentale. « Chaque année, je constate que le mélange est encore plus grand. Personne ne sait qui est qui (s'il s'agit de patients de l'institut de santé mentale ou non) et c'est exactement comme cela que le carnaval devrait être. Nous avons tous notre folie, nous partageons tous la joie du carnaval et de la samba », raconte Erica Ponte e Silva, 55 ans, directrice de l'Institut de santé mentale Nise da Silveira.
La célébration dénommée la « Folie des banlieues » est le fruit du travail des patients, du personnel et des familles. Ils ont joué leur partition dans les ateliers de musique, de costumes et d'accessoires. Une ergothérapie pour les patients.
« La folie (des banlieues) est une fête de rue carnavalesque inclusive, qui accueille toutes sortes de personnes, avec ou sans leur folie, simplement heureuses et s'amusant avec le quartier, qui est là pour accueillir tous les fêtards. », explique Ana Lana Ramos, enseignante à la retraite.
Des professeurs de danse ainsi que des élèves viennent du monde entier. Conférant à l’événement un caractère cosmopolite. Environ 200 élèves de différentes nationalités sont au rendez-vous cette année.
SOUNDBITE (anglais) ++NOM MODIFIÉ++
«« Ce qui se passe, c'est que beaucoup de gens s'intéressent aux différentes cultures du monde et s'y connectent. La samba offre un espace où l'on peut danser et apprendre beaucoup de choses sur la culture, sur les mouvements, sur les liens avec les communautés d'ici, les gens, tout cela à travers la danse.'' , raconte Georgette Bond, danseuse américaine.
Du 28 février au 5 mars, à Rio, la samba, sera donc brisera les frontières pour s’affirmer comme ‘’un langage universel’’.