L'Ukraine obtient le statut de "partenaire renforcé" de la Force expéditionnaire interarmées

Les ministres de la Défense de la Force expéditionnaire interarmées (JEF) ont rencontré leur homologue ukrainien, ce mercredi 5 novembre en Norvège, afin d'accorder à Kyiv le statut de "partenaire renforcé".

L’accord est considéré comme une étape importante pour le renforcement de la sécurité européenne dans la région nordique et balte.

"C'est un signal fort envoyé à Vladimir Poutine et à tout autre agresseur potentiel", a déclaré John Healey, secrétaire d'État à la Défense du Royaume-Uni. "La JEF est plus forte que jamais. Plus unie que jamais. Plus innovante que jamais. Plus flexible que jamais dans ses réponses opérationnelles", a-t-il assuré.

Créée en 2014, la Force expéditionnaire interarmées est une force multinationale dirigée par le Royaume-Uni et composée de l'Estonie, la Lituanie, la Lettonie, le Danemark, la Norvège, l'Islande, la Suède, la Finlande et les Pays-Bas. L'ensemble des pays de la JEF font également partie de l'Otan.

Un partenariat pour "protéger l'Europe"

Ce partenariat a pour objectif de tirer des enseignements de l'expérience acquise par l’Ukraine dans sa guerre contre la Russie. En échange, les pays de la coalition assureront la formation des forces armées ukrainiennes, collaboreront à la protection des infrastructures sous-marines essentielles ainsi qu'au développement des drones, de la médecine de guerre ukrainienne et des méthodes de lutte contre la désinformation.

"Avec nos partenaires, notamment les pays de la JEF, l’Ukraine cherche à avoir accès aux technologies et aux capacités de production européennes, sur la base desquelles nous pourrions lancer une fabrication conjointe", s'est réjoui Denys Shmyhal, ministre ukrainien de la Défense.

"Cet armement moderne ne servira pas seulement à défendre l’Ukraine aujourd’hui. Il garantira la sécurité de l’Europe pour les années à venir et protégera de manière fiable son flanc oriental contre l’agression permanente de la Russie", a-t-il également assuré.

Cette réunion fait suite à la conclusion, la semaine dernière, de Tarassis, la plus grande opération militaire jamais menée par la coalition. Cette opération de deux mois dans la région nordique et baltique a mobilisé plus de 1 700 militaires britanniques aux côtés des alliés de la JEF.

À la suite des dommages signalés sur un câble sous-marin en mer Baltique au début de l'année, la Force expéditionnaire interarmées a activé un système de réaction appelé "Nordic Warden" afin de suivre les menaces potentielles pesant sur les infrastructures sous-marines et de surveiller la flotte fantôme russe.