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La Station spatiale internationale fête 25 ans de présence humaine dans l’espace : rétrospective

• 2025年11月9日 上午7:00
10 min de lecture
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Le 31 octobre 2000, trois astronautes des États-Unis et de Russie ont décollé du Kazakhstan pour un vol de deux jours dans l’espace. Leur destination : une station flottante de 109 mètres de long en orbite au-dessus de la Terre.

La mission de l’équipage d’Expédition 1 était de donner vie à la nouvelle Station spatiale internationale (ISS) en accomplissant ce que personne n’avait fait auparavant : passer quatre mois en orbite pour assembler les systèmes de support de vie et de communication nécessaires à un séjour de longue durée dans l’espace.

Au cours des 25 dernières années, plus de 290 personnes originaires de 26 pays ont visité la station. La plupart étaient des astronautes professionnels, mais parfois des touristes de l’espace, voire des réalisateurs, s’y sont aussi rendus.

Selon l’Administration nationale de l’aéronautique et de l’espace des États-Unis (NASA), l’agence spatiale américaine, le laboratoire orbital a accueilli plus de 4 000 expériences menées par plus de 5 000 chercheurs de 110 pays.

C’est aussi le principal terrain d’entraînement pour les missions d’exploration lointaine. Les astronautes s’en servent pour préparer les prochaines missions Artémis, qui ramèneront des humains à la surface de la Lune pour la première fois depuis plus de 50 ans, et si tout se déroule comme prévu, jusqu’à Mars.

Euronews Next revient sur l’histoire de l’ISS pour célébrer les 25 ans de vie humaine en orbite.

Comment la Station spatiale internationale a-t-elle été construite ?

Le laboratoire national de l’ISS affirme que la station est née du même rêve qui anime aujourd’hui de nombreux innovateurs du spatial : vivre dans l’espace.

Dès les années 1950, le gouvernement américain a commencé à travailler, avec cet objectif en tête, à une station orbitale modulaire capable d’héberger des équipages et de ravitailler les vaisseaux en route vers une base de longue durée sur la Lune.

Tout au long des années 1960, les États-Unis et la Russie ont développé chacun leur vision de ce que pourrait être une station spatiale.

En 1984, le président américain Ronald Reagan a approuvé le projet d’ISS, un budget a été alloué et, finalement, des partenaires en Europe, au Canada et au Japon ont été associés, selon le laboratoire.

George Abbey, directeur du Centre spatial Johnson de la NASA à l’époque du développement de l’ISS, déclarait lors du 20e anniversaire, en 2020, que les Russes avaient permis aux Américains de vivre près de 1 000 jours en orbite à bord de leur station spatiale, Mir.

De 1994 à 1998, le programme Shuttle-Mir « a préparé le terrain » pour l’ISS et « a inauguré une ère de coopération et d’exploration » dans l’espace, selon la NASA.

Le rôle de l’Europe

L’Agence spatiale européenne (ESA) s’est engagée en 1988, lorsqu’elle a signé un protocole d’accord avec la NASA.

L’ESA a construit deux des éléments de la station, dont le laboratoire européen Columbus, spécialisé en recherche en physique, sciences des matériaux et sciences de la vie. Elle a également construit plusieurs véhicules de transfert automatisés (ATV), des cargos capables d’emporter jusqu’à sept tonnes de fret, avec des vivres, des charges utiles scientifiques et des ergols, vers l’ISS.

L’Europe a aussi contribué à l’équipement et à la conception de l’ISS, l’agence affirmant que plus d’un tiers des éléments pressurisés de la station ont été conçus et construits par des fournisseurs du bloc.

Le résultat final de cette coopération internationale, à laquelle l’ESA a pris part, est le plus grand objet construit par l’homme jamais mis en orbite autour de la Terre.

La NASA décrit l’ISS comme « plus vaste qu’une maison de six chambres », avec deux salles de bain, une salle de sport et une baie vitrée offrant une vue à 360 degrés. La station dispose d’un volume pressurisé de 1 005 mètres cubes et d’une masse de près de 420 000 kilogrammes.

25 ans de souvenirs

L’ISS a servi de décor à des moments historiques comme à des instants intimes au cours des 25 dernières années. L’un des premiers astronautes à rejoindre la station, le Russe Iouri Malenchenko, a épousé sa femme Ekaterina Dmitriev depuis 380 kilomètres au-dessus de la Terre en 2003.

En 2004, l’astronaute américain Mike Fincke a écouté depuis l’ISS l’accouchement de son épouse, près de Houston, au Texas, de leur fille Tarali. Dans le dialecte indien parlé par la famille de son épouse, Tara signifie « étoile ».

La station a aussi été le théâtre de drames pour ceux qui s’y trouvaient. L’Américain Daniel Tani a appris en 2007, depuis l’orbite, que sa mère de 90 ans était décédée dans un accident de voiture.

Puis, en 2011, l’astronaute américain Scott Kelly a découvert que sa belle-sœur, la représentante américaine Gabrielle Giffords, avait été touchée d’une balle à la tête et avait survécu.

L’une des missions les plus récentes de l’ISS est aussi l’une des plus mémorables. En 2024, les astronautes Butch Wilmore et Suni Williams se sont envolés vers l’ISS pour tester la nouvelle capsule Starliner de Boeing lors d’un séjour qui ne devait durer qu’une semaine.

Ils sont toutefois restés à bord plus de neuf mois en raison d’inquiétudes liées à la sécurité de la capsule. La NASA a fini par faire appel à SpaceX, détenue par Elon Musk, pour ramener les astronautes sur Terre.

La plupart des personnes qui ont visité la station ont porté les couleurs de leur pays, mais certains passionnés ont commencé à payer leur billet pour l’espace.

Premier touriste de l’espace, le milliardaire californien Dennis Tito s’est envolé avec les Russes en 2001 malgré les objections de la NASA. Les Russes ont continué à transporter des clients privés, dont une équipe de tournage qui s’est rendue à la station en 2021.

La station continue d’accueillir de nouveaux équipages. En juin, les premiers astronautes depuis des décennies venus d’Inde, de Pologne et de Hongrie ont été accueillis à bord, aux côtés de Peggy Whitson, première commandante de la station.

La station a également servi de cadre à des milliers de projets de recherche. Grâce aux essais menés sur l’ISS, des scientifiques ont mis au point des systèmes de support de vie utilisables sur des vols commerciaux entre stations spatiales en vue des prochaines missions Artémis, selon la NASA.

Des chercheurs ont cultivé plus de 50 espèces de plantes sur la station, dont des légumes, des céréales et des légumineuses, et testent des moyens d’augmenter la production pour soutenir la vie dans l’espace sans avoir besoin d’envois de ravitaillement.

Les astronautes ont aussi ouvert la voie à l’impression 3D d’outils et de pièces de rechange depuis la station.

La fin de vie de l’ISS

L’ISS approche de la fin de sa vie. La NASA, Roscosmos, et les autres États partenaires prévoient de désorbiter la station.

En cause, la « durée de vie technique » de la station, affectée par le nombre élevé d’amarrages et de désamarrages effectués par les équipages au cours de ses 25 ans d’existence, ainsi que par les variations extrêmes de température dans l’espace, selon la NASA.

La Russie travaillera avec les Américains sur l’ISS jusqu’en 2028 et les États-Unis désorbiteront finalement l’ensemble du système après la mise à la retraite de la station en 2030.

La NASA indique que les États-Unis remplaceront l’ISS par des « plateformes détenues et exploitées commercialement » en orbite pour de futures missions vers la Lune et Mars.

La station sera désaffectée en la rapprochant d’abord de la Terre, puis en menant une mission de rentrée qui fera retomber l’ensemble dans une zone océanique inhabitée.

La NASA verse près de 1 milliard de dollars (866 millions d’euros) à SpaceX pour éjecter la station de son orbite début 2031, selon l’Associated Press. L’entreprise lancera une capsule lourde qui s’arrimera à la station et la dirigera vers sa zone de retombée dans l’océan Pacifique.

Pour sa part, l’ESA indique qu’elle restera impliquée dans les opérations en orbite terrestre basse (LEO), comme Terrae Novae, un programme d’exploration qui envoie des robots avant les humains vers la Lune et Mars.

Elle cherche également à conclure des accords commerciaux pour des équipements embarqués afin de soutenir la recherche scientifique des chercheurs du bloc européen dans l’espace.


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