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Ryanair menace de supprimer 20 lignes en Belgique, contre la hausse de la taxe aérienne

• Dec 12, 2025, 2:35 PM
4 min de lecture
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Ryanair a menacé de supprimer 20 liaisons supplémentaires à travers l’Europe, dans le cadre de sa guerre acharnée contre la hausse des taxes et des coûts d’accès.

La compagnie aérienne à bas coûts a fustigé la décision du gouvernement belge d’augmenter sa taxe aérienneà 10 € par passager au départ à partir de 2027 pour les vols court-courriers, estimant qu’une telle mesure fera s’effondrer la demande et envoler les prix des billets.

Dans un communiqué virulent, Ryanair a également critiqué le projet du conseil communal de Charleroi d’instaurer une taxe de 3 € par passager au départ dès l’an prochain.

Ryanair promet de réduire ses lignes en Belgique

La hausse de la « taxe d’embarquement » s’inscrit dans le budget tant attendu du pays, qui vise à combler un déficit de 9,2 milliards d’euros d’ici 2029.

« Aujourd’hui le labeur, demain les fruits », a déclaré le Premier ministre Bart De Wever sur X après la conclusion de l’accord, au terme de mois de négociations dans l’impasse.

Les aéroports ont déjà averti que ce surcoût serait répercuté sur les voyageurs, entraînant une hausse des prix des vols.

Si les deux mesures se concrétisent, Ryanair promet de retirer cinq avions basés dans ces aéroports et de supprimer 20 lignes de son programme hiver 26/27 à Bruxelles. Ces coupes représentent un million de sièges en moins, soit une réduction de 22 % de son trafic à Bruxelles.

Le directeur commercial de la compagnie, Jason McGuiness, estime que l’augmentation répétée des taxes aériennes risque de rendre la Belgique « non compétitive » par rapport à d’autres pays de l’UE comme la Suède, la Hongrie, l’Italie et la Slovaquie, qui ont supprimé ces taxes pour doper le trafic.

« Alors que tant d’autres pays de l’UE ont pris cette mesure pour soutenir leur économie, la Belgique fait l’inverse, en augmentant les coûts d’accès et en poussant les compagnies aériennes et le tourisme ailleurs », ajoute McGuiness.

« Nous appelons le Premier ministre De Wever à supprimer cette taxe aérienne néfaste avant que le trafic, le tourisme, l’emploi et l’économie belge dans son ensemble ne s’effondrent davantage. »

McGuiness a qualifié la taxe aérienne de Charleroi de « folie », avertissant que des milliers d’emplois locaux pourraient disparaître si le conseil mettait son projet à exécution.

La guerre de Ryanair contre la taxe aérienne

Ryanair s’est montrée de plus en plus virulente face à la hausse des taxes aériennes en Europe, malgré la nécessité croissante de compenser les émissions de CO₂ des vols court-courriers et d’investir dans des initiatives environnementales.

Le mois dernier seulement, la compagnie à bas coûts a menacé d’annuler tous ses vols depuis les Açores en raison de la hausse des taxes au Portugal. Six lignes et environ 400 000 passagers annuels seraient perdus.

L’argumentaire de Ryanair a suivi le même schéma, fustigeant ANA (qui exploite les aéroports portugais au sein du groupe Vinci) pour s’être mise hors des marchés compétitifs avec ses tarifs et réclamant l’abolition de cette taxe.

En Espagne, Ryanair a déjà annoncé la suspension de ses liaisons hivernales vers des villes comme Saint-Jacques-de-Compostelle, et a laissé entrevoir un retrait imminent de plusieurs aéroports régionaux en France.

Ce texte a été traduit avec l’aide de l’intelligence artificielle. Signaler un problème : [feedback-articles-fr@euronews.com].