Démantèlement d'un trafic de drogue à Bourg-en-Bresse: huit mises en examen
Par AFP © 2025 AFP
Huit personnes, âgées de 29 à 35 ans, ont été mises en examen notamment pour "blanchiment" dans le cadre du démantèlement d'un trafic de drogue via des comptes de messagerie Telegram à Bourg-en-Bresse, a indiqué samedi le parquet.
"Huit individus majeurs ont été mis en examen par le juge d'instruction de Bourg-en-Bresse" mercredi et vendredi, précise Karine Malara, procureure de la République de Bourg-en-Bresse dans un communiqué.
Cinq d'entre eux ont été placés en détention provisoire, les trois autres sont sous contrôle judiciaire.
Trois ont été mis en examen pour "blanchiment", les autres chefs portant notamment sur la détention,l'acquisition ou le transport non autorisés de stupéfiants, ou encore la détention non autorisée de matériel de guerre.
Deux sont des femmes âgées de 29 et 30 ans, dont l'une a déjà été condamnée. Les autres sont des hommes âgés de 29 à 35 ans, dont l'un âgé de 30 ans "aux antécédents chargés".
L'enquête, menée par l'unité "cyber" de Lyon et les gendarmes de l'Ain, a duré plusieurs mois après un "renseignement" sur l'existence de ce réseau reçu en début d'année, avaient expliqué vendredi les gendarmes dans un communiqué.
Elle a permis de mettre au jour "une organisation parfaitement structurée s'appuyant sur plusieurs comptes vendeurs hébergés par la messagerie Telegram", où les clients peuvent se procurer, soit sur des points de deal, soit en livraison, "du cannabis, de la cocaïne, de la MDMA ou de l'ecstasy", précisent-ils.
La tête du réseau s'occupait de blanchir l'argent du trafic, "par l'achat de produits de luxe, d'or et par le biais de jeux d'argent".
Huit interpellations avaient eu lieu mardi "à Bourg-en-Bresse et dans sa périphérie immédiate", territoire où se déroulait le trafic, selon la commandante de la section de recherches de Lyon, Aurélie Dey.
Lors de perquisitions, plusieurs kilos de cannabis, cocaïne ou drogues de synthèse, mais aussi neuf armes, une centaine de munitions et deux gilets pare-balles, ainsi que divers produits de luxe (Rolex, sacs, vêtements et chaussures de luxe) et des bijoux en or ont été saisis.
Dans un communiqué transmis vendredi soir à l'AFP, Telegram a rappelé que "la vente de substances illicites est strictement interdite par les conditions d'utilisation" du service de messagerie instantanée.
"Bien qu’aucune plateforme chiffrée ne puisse surveiller de manière proactive des groupes privés, les équipes de modération de Telegram traitent les signalements et retirent les contenus illicites" afin de les faire respecter, a ajouté Telegram.
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