Guinée-Bissau: des militaires prennent le "contrôle totale du pays" et suspendent le processus électoral
Par TV5MONDE avec AFP
Des militaires en Guinée-Bissau ont annoncé ce mercredi26 novembre prendre le "contrôle total du pays", "suspendre le processus électoral" et fermer les frontières. Le pays était dans l'attente des résultats des élections présidentielle et législatives organisées ce dimanche 23 novembre. Plus tôt dans la journée, des tirs avaient été entendus près du palais présidentiel. Selon nos confrères de Jeune Afrique et de la BBC, le président Umaro Sissoco Embaló a été arrêté par des militaires.
Des militaires en Guinée-Bissau ont annoncé ce mercredi26 novembre prendre le "contrôle total du pays", "suspendre le processus électoral" et fermer les frontières. Le pays était dans l'attente des résultats des élections présidentielle et législatives organisées ce dimanche 23 novembre. Plus tôt dans la journée, des tirs avaient été entendus près du palais présidentiel. Selon nos confrères de Jeune Afrique et de la BBC, le président Umaro Sissoco Embaló a été arrêté par des militaires.
Des tirs ont été entendus mercredi en milieu de journée près du palais présidentiel de Bissau et des hommes en tenues militaires ont pris possession de la principale artère menant vers le palais, selon des journalistes de l'AFP. Une source à Bissau, contactée par TV5MONDE, a également vu des militaires se déployer autour du palais présidentiel.
Le pays attend les résultats des élections présidentielle et législatives organisées ce dimanche 23 novembre.
Le président arrêté?
Selon Jeune Afrique, qui a réussi à joindre Umaro Sissoco Embaló, le président a annoncé son arrestation. Il aurait été arrêté ce mercredi 26 novembre vers 12 heures dans son bureau dans le palais présidentiel. La BBC annonce également l'arrestation du président Umaro Sissoco Embaló. TV5MONDE a tenté de joindre le chef de l'État sortant, en vain.
Le camp du président sortant Umaro Sissoco Embalo et le candidat de l'opposition Fernando Dias da Costa ont chacun revendiqué la victoire mardi, alors que les résultats provisoires officiels de ces élections ne sont attendus que jeudi dans ce petit pays d'Afrique de l'Ouest coutumier des troubles politiques, qui a connu quatre coups d'État et une kyrielle de tentatives de putsch depuis son indépendance.
Le président sortant est donné favori pour remporter la présidentielle qui s'est déroulée dans le calme, mais sans le principal parti d'opposition, le PAIGC, et son candidat, Domingoes Simoes Pereira. Le PAIGC et Domingoes Simoes Pereira soutiennent Fernando Dias da Costa.
Les résultats provisoires officiels, attendus jeudi, doivent ensuite être validés par la Cour suprême à une date qui n'est pas encore connue. La proclamation des résultats électoraux a souvent donné lieu à des mouvements de contestation dans le pays. La précédente présidentielle, en 2019, avait débouché sur plusieurs mois de crise post-électorale, Umaro Sissoco Embalo et son adversaire Domingoes Simoes Pereira revendiquant tous deux la victoire.
Plus de 6.700 membres des forces de l'ordre, dont des éléments de la force de stabilisation de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), ont été déployés pour sécuriser le scrutin et l'après-scrutin.
Avec près de 40% de sa population vivant sous le seuil de pauvreté, la Guinée-Bissau figure parmi les pays les plus pauvres au monde. Elle est réputée être une plaque tournante du trafic de drogue entre l'Amérique du Sud et l'Europe, favorisé par l'instabilité politique.
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