Allemagne : Olaf Scholz de nouveau candidat à la chancellerie
Après une longue et difficile discussion, la direction du SPD l'a décidé : Olaf Scholz est le candidat à la chancellerie des sociaux-démocrates. Le chemin a été semé d'embûches, la presse a longtemps spéculé sur le fait de savoir si le ministre de la Défense Boris Pistorius, plus populaire, ne serait pas meilleur candidat.
Seul rival en interne, le très populaire ministre de la Défense s'est retiré de la course, laissant le champ libre au chancelier allemand pour briguer un second mandat.
Après des rivalités et tensions en interne ces dernières semaines, la présidente du parti, Saskia Esken, a reconnu : "Non, nous n'avons pas vraiment donné une bonne image lors de la nomination de notre candidat à la chancellerie". Et le chef de la Juso, Philipp Türmer, a accusé les responsables du parti, Esken et Lars Klingbeil, d'avoir échoué dans leur mission de direction et a parlé d'un "shit show".
L'impopulaire chancelier, âgé de 66 ans est un choix risqué pour le SPD, crédité d'environ 15% des intentions de vote dans les sondages, derrière le parti d'extrême droite AfD (18%) et les conservateurs CDU/CSU (33%).
Parmi les sujets phares de cette campagne pour les législatives : la guerre en Ukraine et l'économie en berne.
Le bilan économique d'Olaf Scholz ne joue pas en sa faveur. Plusieurs plans sociaux ont été annoncés par de grands industriels du pays, notamment dans le secteur automobile.
Un vote de confiance aura lieu au Parlement le 16 décembre, et si Olaf Scholz n’obtient pas le soutien des députés, le Bundestag, la chambre basse du parlement, où le chancelier n’a plus la majorité, sera dissout.
Cette situation plonge le pays dans une incertitude politique et n’est pas sans répercussions sur la scène internationale. L’Allemagne, première économie européenne, traverse une zone de turbulences alors que les défis auxquels fait face l’UE sont nombreux.
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