Vivre avec une maladie chronique en Europe : quels sont les pays qui montrent la voie ?
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Des recherches menées dans les pays de l'OCDE au sein de l'UE ont montré qu'environ huit personnes sur dix âgées de 45 ans et plus qui ont consulté un professionnel de santé au cours des six derniers mois souffrent d'au moins une maladie chronique.
Plus de la moitié d'entre elles en ont deux ou plus, et plus d'un quart en ont trois ou plus.
L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) comprend 11 pays de l'UE : France, Belgique, Luxembourg, Slovénie, République tchèque, Grèce, Espagne, Pays-Bas, Roumanie, Portugal, Italie.
Dans ces pays, plus de 70 % des personnes atteintes de maladies chroniques multiples prennent au moins trois médicaments, et plus d'un tiers en prennent quatre ou plus.
La plupart des patients souffrant de maladies chroniques déclarent souffrir d'hypertension, d'arthrite, de maladies cardiovasculaires et de troubles respiratoires ou mentaux.
"Les maladies chroniques sont répandues, coûteuses et représentent une charge considérable pour les patients, les soignants, les professionnels de santé et les systèmes de santé", indique la dernière enquête de l'OCDE auprès des patients.
La France et la République tchèque affichent les pourcentages les plus élevés de personnes souffrant d'au moins deux maladies chroniques et de troubles mentaux, 77,24 % et 70,13 % respectivement.
Quels sont les facteurs susceptibles d'influer sur les soins de santé ?
En moyenne, les scores de bien-être des femmes sont généralement inférieurs de 3 à 5 % à ceux des hommes.
L'écart entre les sexes atteint 9 % dans certains pays, comme le Portugal et l'Italie, alors qu'il est inférieur à 3 % au Luxembourg.
Par ailleurs, le statut socio-économique, l'âge et la multiplicité des maladies chroniques sont des facteurs majeurs de confiance des patients dans le système de soins de santé.
En Italie, par exemple, 74 % des personnes vivant avec des maladies chroniques et disposant de revenus élevés font confiance au système de santé, contre 60 % des personnes disposant de revenus plus faibles.
Le vieillissement de la population et l'allongement de l'espérance de vie vont de pair avec l'augmentation de la prévalence des maladies chroniques, qui représentent aujourd'hui 74 % de l'ensemble des décès dans le monde, selon l'enquête de l'OCDE.
Dépenser plus pour les soins de santé peut conduire à une meilleure santé physique, mais cela ne se traduit pas toujours par de meilleurs résultats pour tous les patients.
La République tchèque et la Slovénie, par exemple, enregistrent de bons résultats en matière de santé malgré des dépenses médicales par personne relativement faibles.
Les personnes qui souffrent de plusieurs maladies chroniques et qui entretiennent une relation de longue date avec un professionnel de santé sont plus susceptibles de faire état d'une meilleure qualité de soins.
Les proportions les plus élevées de patients bénéficiant d'un suivi à long terme ont été observées en Roumanie, en République tchèque et aux Pays-Bas, où plus de la moitié des patients ont indiqué être suivis par le même professionnel de santé depuis plus de dix ans.
Par ailleurs, les personnes plus âgées et moins éduquées ont souvent plus de difficultés à comprendre les informations sur la santé et font moins confiance aux nouvelles technologies pour gérer leur santé.
En République tchèque et en France, plus de 30 % des personnes affirment utiliser des informations sur la santé provenant d'Internet pour prendre des décisions en matière de santé, alors qu'en Italie, en Roumanie et en Belgique, ce pourcentage est inférieur à 10 %.
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