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Le gouvernement portugais est tombé. Que va-t-il se passer maintenant ?

Europe • Mar 12, 2025, 7:36 PM
7 min de lecture
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Le gouvernement minoritaire de l'Alliance démocratique est tombé au Portugal. Sans surprise, le Parlement a rejeté la motion de confiance, précipitant la démission de l'exécutif, alors que le pays s'apprête à connaître de nouvelles élections - les troisièmes en trois ans.

Selon la Constitution, la "non-approbation d'une motion de confiance" implique la "démission du gouvernement". En conséquence, l'exécutif de Luís Montenegro passe en "mode gestion", c'est-à-dire qu'il se limite aux actes strictement nécessaires pour assurer la gestion des affaires publiques.

L'étape suivante consiste pour le président de la République à consulter les partis. Après avoir convoqué les chefs des partis ayant des sièges parlementaires au Palais de Belém ce mercredi, Marcelo Rebelo de Sousa écoutera le Conseil d'État jeudi. Il devrait ensuite annoncer au pays la suite des événements.

Quels sont les scénarios envisagés ?

La décision est entre les mains du président de la République, mais tout porte à croire que Marcelo dissoudra l'Assemblée de la République et convoquera de nouvelles élections. C'est d'ailleurs l'option qu'a choisie le chef de l'État jusqu'à présent. Il a déjà utilisé cette mesure à deux reprises : lors du rejet du budget de l'État pour 2022, qui a conduit aux élections qui ont donné la majorité absolue à António Costa, et en 2023, lorsque l'ancien Premier ministre a démissionné à la suite de l'opération "Influencer".

Si tel est le cas, le président de la République pourrait dissoudre le Parlement dès ce vendredi 14 mars. Si cela se confirme, il s'agirait de la troisième dissolution du Parlement au cours du mandat présidentiel de Marcelo Rebelo de Sousa, égalant ainsi le record de Ramalho Eanes pour l'utilisation de cette mesure.

Existe-t-il une alternative aux élections ?

La dissolution n'est pas nécessairement la seule solution. Le président de la République peut inviter une personnalité - issue ou non d'un des partis de l'Alliance démocratique - et tenter de former un nouveau gouvernement dans le même cadre parlementaire, bien que cette solution soit moins probable.

"L'une des hypothèses est d'avoir un nouveau gouvernement avec le même ou un autre premier ministre nommé par le parti politique qui a été le parti de soutien parlementaire, ou les deux partis [PSD et CDS-PP]. Ou un gouvernement avec plus de soutien parlementaire d'un autre parti. Mais je ne pense pas que cela soit possible et la seule solution est d'organiser des élections législatives anticipées", estime le constitutionnaliste Jorge Bacelar Gouveia, au micro d'Euronews.

Quand auront lieu les prochaines élections ?

Marcelo Rebelo de Sousa a déjà anticipé deux dates possibles pour les élections législatives anticipées : le 11 ou le 18 mai. Jusqu'à présent, il n'a pas mentionné d'autres dates. On s'attend donc à ce qu'elles aient lieu à cette date, et l'annonce officielle devrait avoir lieu après le Conseil d'État.

Si nous prenons l'exemple des élections passées, le processus prend entre trois et cinq semaines entre le jour de l'élection et la prestation de serment. Par conséquent, compte tenu des dates fixées par le président de la République, le nouveau gouvernement devrait prêter serment à la mi-juin.

Les sociaux-démocrates sont convaincus qu'ils pourront remporter à nouveau les élections en récupérant les voix d'un parti Chega en perte de vitesse à cause de divers scandales internes, et ce même si le PS se maintient, voire progresse légèrement.

Bien que certains ministres, comme Paulo Rangel (Affaires étrangères) ou Pedro Reis (Economie), aient déjà ouvertement exprimé leur désir d'obtenir une majorité absolue, un tel résultat semble pratiquement impossible.

"Les sondages qui existent actuellement montrent le PSD très loin de cette majorité absolue, parce que le PSD en ce moment dans les différents sondages, confirmés semaine après semaine, tourne autour de 30 ou 31 %. De 30 % à 44 % ou 43 %, il y a encore un long chemin à parcourir. Et je pense qu'il est difficile de dire qu'il est temps de changer", commente Jorge Bacelar Gouveia.

En effet, l'Alliance démocratique (PSD/CDS-PP/PPM) a subi une baisse de plus de deux points de pourcentage dans les intentions de vote après le début de la crise politique provoquée par l'affaire familiale du Premier ministre. Ces conclusions sont tirées de deux sondages Pitagórica pour TVI/CNN, TSF et Jornal de Notícias.

Le premier sondage a été réalisé entre le 23 et le 27 février (semaine 1), avant que les contrats du Spinumviva ne soient connus, et le second entre le 3 et le 6 mars (semaine 2), après le vote de la motion de censure déposée par le PCP.

Selon le sondage, avec la répartition des indécis, l'AD concentrait 35,6 % des intentions de vote en semaine 1, pourcentage qui est tombé à 33,5 % en semaine 2, soit 2,1 points de pourcentage (pp) de moins. En revanche, le PS et l'Initiative libérale (IL) ont tous deux progressé de 1,6 %. Le PS est passé de 27,2 % à 28,8 % et l'IL de 5,1 % à 6,7 %. Chega a connu la plus forte baisse (-3,9 %), passant de 17,4 % en semaine 1 à 13,5 % en semaine 2, tout en continuant à s'imposer comme la troisième force politique.

La CDU (qui regroupe le PCP et les Verts) a également chuté dans les intentions de vote, passant de 3,6 % à 3 %. Le Bloc de gauche (BE), quant à lui, a connu une augmentation de 1,4 pp, passant de 1,5 % à 2,9 %. Il est suivi par Livre avec 2,7 % des intentions de vote dans la deuxième semaine (2,1 % de moins que dans la première semaine) et PAN avec 1,9 % (0,4 % de plus que les 1,5 % de la première semaine).

Dans ce sondage, les personnes interrogées ont également été invitées à évaluer la performance du premier ministre, Luís Montenegro, du leader de l'opposition, Pedro Nuno Santos, et du leader de Chega, André Ventura.

Au total, les évaluations négatives de Montenegro ont augmenté de 8 pp, passant de 38 % en semaine 1 à 46 % en semaine 2. Pedro Nuno Santos et Ventura ont également vu leurs évaluations négatives augmenter légèrement (1 et 2 points respectivement).


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