États-Unis : Trump veut déployer la Garde nationale à Chicago et Baltimore

Donald Trump accentue sa pression sur les gouverneurs démocrates de plusieurs États pour qu'ils acceptent sa proposition de déployer la garde nationale pour sécuriser leurs villes.
Cette initiative fait suite à ce que le Président américain a qualifié d'"expérience réussie" à Washington, où la criminalité, qui était selon lui endémique depuis des années, est désormais inexistante. Le président américain cible particulièrement les villes de Chicago et Baltimore, qu'il décrit comme des "trous infernaux", et a qualifié leurs dirigeants d'incompétents pour ne pas avoir accepté son offre.
"Au cours des trois dernières semaines, ils ont perdu près de 20 personnes, tuées. Il n'y a pas d'endroit dans le monde, y compris vous pouvez aller en Afghanistan, qui arrive à la cheville de cette situation. Chicago est un véritable enfer. Baltimore est un enfer en ce moment. J'adorerais que le gouverneur Pritzker m'appelle. J'aurais du respect pour lui et je lui dirais que nous avons un problème et que nous aimerions que vous envoyiez des troupes, parce que vous savez quoi ? Les gens doivent être protégés" a déclaré Donald Trump lors de sa conférence de presse.
Dans une réponse quasi-immédiate, le gouverneur de l'État de l'Illinois, J.B. Pritzker, a rejeté les appels de Donald Trump, affirmant que les propositions du président américain n'étaient qu'un prétexte pour détourner l'attention des problèmes du gouvernement et des affaires juridiques du Président américain : "Chicago ne veut pas de troupes dans nos rues. J'ai également fait l'expérience de demander de l'aide au président pour me voir couper l'herbe sous le pied lorsque l'exécution se heurte à la réalité. Je refuse de jouer à nouveau à un jeu de téléréalité avec Donald Trump. Rien de tout cela ne concerne la lutte contre la criminalité ou la sécurisation de Chicago. Rien de tout cela. Pour Trump, il s'agit de tester son pouvoir et de produire un drame politique pour couvrir sa corruption."
Le gouverneur Pritzker, qui a déjà traité Donald Trump de "dictateur ", le soupçonne même de chercher, par la multiplication de ce type d'intervention, à remettre en cause la tenue en novembre 2026 des élections législatives de mi-mandat.
Donald Trump a de son côté déclaré qu'il déploierait des troupes avec ou sans les accords des gouverneurs, sans préciser de calendrier. S'adressant aux journalistes à la Maison Blanche, le Président américain a souligné qu'il avait l'obligation de protéger le peuple. De nombreux législateurs se disent eux choqués par ces mesures accusent le gouvernement de subvertir la démocratie et de contourner les mécanismes de contrôle.
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