La "coalition des volontaires" prévoit d'envoyer des patrouilles aériennes et des démineurs en Ukraine

Réunis jeudi à Paris, les alliés de la "coalition des volontaires" ont prévu trois grandes garanties de sécurité pour l'Ukraine : une force de réassurance, des patrouilles aériennes et une force navale de déminage, selon des sources militaires contactées par Euronews.
Ces dernières indiquent que le "war gaming" - ou l'élaboration de divers scénarios potentiels - est envisagé pour s'assurer que les capacités et les plans militaires sont prêts à faire face à toutes les éventualités.
Participation de l'OTAN
Les dirigeants de 34 pays, pour la plupart européens, participent jeudi à la réunion de la coalition convoquée par le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer à la demande de leur homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky.
Les dirigeants de l'OTAN, ainsi que les chefs du Conseil européen et de la Commission européenne sont également présents.
Mark Rutte, secrétaire général de l'OTAN, a déclaré mercredi à la presse que l'alliance ne jouera pas de rôle dans les garanties de sécurité, mais qu'elle participe aux discussions "pour éviter de disperser les ressources" et d'"examiner l'impact sur les plans de l'OTAN".
Le commandant suprême des forces alliées en Europe (SACEUR) de l'OTAN, le général Alexus G. Grynkewich de l'armée de l'air américaine, est également impliqué dans le processus.
Le travail technique "désormais achevé", selon Emmanuel Macron
La "coalition des volontaires" a été formée à la mi-février pour faire avancer les négociations sur les garanties de sécurité à l'Ukraine en cas de cessez-le-feu avec la Russie.
Kyiv considère l'adhésion à l'OTAN et à l'UE comme les garanties de sécurité ultimes, mais a également exhorté ses alliés à s'engager à soutenir à long terme son armée afin de dissuader toute agression future.
Mercredi soir, Emmanuel Macron a affirmé que le travail technique effectué depuis février par les chefs militaires de toute la coalition "est désormais achevé", les contributions des différents alliés étant "préparées, documentées et confirmées" et devant être "entérinées politiquement" par les chefs d'État et de gouvernement.
L'Élysée avait déclaré en début de semaine qu'il ne cherchait plus qu'à obtenir la confirmation que les plans bénéficieraient du soutien des États-Unis.
Emmanuel Macron doit informera le président américain Donald Trump des discussions de jeudi en début d'après-midi.
Soutien des États-Unis
De nombreux alliés se méfient de l'envoi de troupes sur le terrain à la suite d'un accord de cessez-le-feu, même dans les zones de non-contact, sans un soutien américain tel qu'une couverture aérienne et de missiles et un partage d'informations.
Les pays impliqués dans la coalition et l'Ukraine exhortent Donald Trump à accroître la pression sur la Russie après que le président Vladimir Poutine a ignoré la date limite fixée par Donald Trump pour s'asseoir à la table des négociations.
Interrogé sur l'absence de progrès mercredi, le dirigeant américain a déclaré à CBS News qu'il était en contact avec les deux dirigeants.
"Quelque chose va se passer, mais ils ne sont pas encore prêts. Mais quelque chose va se passer. Nous allons y parvenir", a-t-il affirmé.
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