L'Ukraine peut reconquérir ses terres face à la Russie, estime Donald Trump

Suite à sa rencontre avec Volodymyr Zelensky au siège des Nations unies, en marge de l'Assemblée générale, Donald Trump a écrit sur son réseau social Truth Social qu'après avoir "bien compris" la situation économique de la Russie et de l'Ukraine et après avoir "constaté les difficultés économiques" que la guerre cause à Moscou, il estimait que Kyiv pouvait regagner l'ensemble des territoires perdus.
Selon lui, l'Ukraine "avec le soutien de l'Union européenne, était en position de se battre et de récupérer l'intégralité de son territoire dans ses frontières antérieures" et "peut-être même d'aller plus loin".
Le président américain faisait probablement référence aux frontières de 1991 et entendait par là que Kyiv pourrait reprendre tout le territoire occupé par la Russie, y compris la Crimée, annexée en 2014.
"La Russie mène depuis trois ans et demi une guerre sans but qui aurait dû prendre moins d'une semaine à une véritable puissance militaire pour la remporter. Cela ne distingue pas la Russie. En fait, cela la fait plutôt passer pour un "tigre de papier", a déclaré le chef de la Maison Blanche, qui a déjà opéré bien des revirements sur le dossier ukrainien.
"Poutine et la Russie sont dans une situation économique très difficile, et c'est le moment pour l'Ukraine d'agir", a-t-il martelé.
Lors de son entretien avec Donald Trump, Volodymyr Zelensky a fait le point sur la situation sur le terrain, affirmant que les troupes ukrainiennes avaient avancé de quelque 360 kilomètres au cours des dernières semaines et infligé des pertes aux forces russes.
"Grâce à nos soldats, nous avons cette possibilité, cette opportunité, et nous continuerons jusqu'à ce que la Russie arrête cette guerre", a déclaré le leader ukrainien.
"Nous avons besoin de plus de pression et de plus de sanctions", a-t-il insisté.
"Oui, je le pense"
Plus tôt, pendant la rencontre avec Zelensky, le président américain a répondu à une question d'un journaliste, déclarant que les pays membres de l'OTAN devraient abattre les avions russes s'ils s'aventuraient dans leur espace aérien.
"Oui, je le pense", a affirmé Trump.
Lorsqu'on lui a demandé si les États-Unis apporteraient leur soutien dans une telle situation, le locataire de la Maison Blanche a répondu que cela "dépendrait des circonstances", tout en saluant les efforts de l'Alliance atlantique pour augmenter les dépenses de défense.
Les commentaires du président américain interviennent après que trois chasseurs russes MiG-31 ont violé l'espace aérien estonien vendredi. Cet incident s'est produit une semaine après qu'au moins 19 drones russes ont pénétré le territoire polonais.
Lundi soir, les aéroports de Copenhague et d'Oslo ont été brièvement fermés en raison de la détection de drones à proximité.
Alors que les enquêtes sur ces survols sont toujours en cours, la Première ministre danoise Mette Frederiksen a déclaré que l'implication de la Russie ne pouvait être exclue.
Trump demande aux Européens d'arrêter les achats d'énergie russe
Depuis la tribune de l'ONU, plus tôt dans la journée de mardi, Donald Trump a réaffirmé qu'il était prêt à imposer des sanctions plus sévères à la Russie.
"Si la Russie n'est pas prête à conclure un accord pour mettre fin à la guerre, les États-Unis sont tout à fait disposés à imposer une série de droits de douane très élevés, qui, je pense, mettraient très rapidement fin aux effusions de sang", a-t-il déclaré dans son discours, ajoutant que sa seule condition préalable était que l'Europe cesse d'acheter du pétrole et du gaz russes.
Le président américain a ajouté qu'il prévoyait d'appeler le Premier ministre hongrois Viktor Orbán pour l'exhorter à cesser d'acheter du pétrole russe
Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Péter Szijjártó, a déclaré mardi que son pays n'avait pas l'intention de cesser ses importations d'hydrocarbures russes, affirmant qu'il était impossible pour Budapest de s'approvisionner ailleurs en raison de l'absence d'infrastructures adéquates.
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