Un million de foyers ukrainiens dans le noir après des frappes russes sur le réseau électrique

Les troupes russes ont frappé des infrastructures civiles dans la région d'Odessa, ainsi que des infrastructures critiques dans la région de Mykolaïv. Au moins sept personnes ont été blessées lors de ces attaques, ont rapporté les médias ukrainiens et russes indépendants.

Le chef de l'administration militaire de la région d'Odessa, Oleh Kiper, a qualifié l'attaque nocturne de « l'une des plus massives ». Selon les données du Service national des situations d'urgence de l'Ukraine, quatre personnes ont été blessées. Des dégâts ont été causés à des installations civiles, énergétiques et industrielles, précise Kiper.

Selon le chef de l'administration militaire municipale, Serhiy Lyssak, toutes les sous-stations électriques d'Odessa ont été privées d'électricité à la suite de l'attaque, et la circulation des tramways et des trolleybus a été suspendue dans la ville. En outre, la majeure partie de la ville est privée de chauffage et d'approvisionnement en eau, a-t-il ajouté.

La région de Mykolaïv a également été touchée. Selon le chef de l'administration régionale, Vitaly Kim, plusieurs localités ont été privées d'électricité ; les infrastructures critiques et les transports électriques de la ville été endommagés. Cinq personnes ont été blessées lors de l'attaque, dont trois ont été hospitalisées : un homme de 43 ans, une femme de 48 ans et une jeune fille de 16 ans, tous dans un état grave.

À la suite des frappes russes massives contre l'Ukraine, une partie de la région de Kherson a été privée d'électricité dans la matinée du 13 décembre.

Dans le même temps, les autorités indiquent que 7 habitants de la région ont été blessés le 12 décembre. Les militaires russes ont frappé des infrastructures critiques et sociales, des quartiers résidentiels de la région, endommageant notamment un immeuble de plusieurs étages et 14 maisons privées.

"Des milliers de familles sont toujours privées d'électricité" suite aux frappes menées dans la nuit dans les régions de Kirovohrad, Mykolaïv, Odessa, Soumy, Kharkiv, Kherson et Tchernihiv", a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky, sur X. "Les régions de Dnipro et de Tcherkassy ont également été touchées. Au total, l'ennemi a utilisé plus de 450 drones d'attaque et 30 missiles de différents types".

"Il est essentiel que chacun prenne conscience des agissements de la Russie – de chaque acte de terreur commis contre notre peuple, de toutes ses attaques – car il est clair que son objectif n'est pas de mettre fin à la guerre. Elle vise toujours à détruire notre État et à infliger un maximum de souffrances à notre population".

Selon le ministre ukrainien de l'Intérieur, Ihor Klimenko, plus d'un million de foyers sont privés d'électricité dans tout le pays.

Deux morts dans une attaque d'un drone ukrainien à Saratov, en Russie

Au moins deux personnes ont été tuées lors d'une attaque de drone dans la région de Saratov, dans le sud-ouest de la Russie.

Selon le gouverneur de la région, Roman Busargin, l'attaque de drone a endommagé plusieurs appartements dans un immeuble résidentiel à plusieurs étages. En outre, plusieurs fenêtres d'un jardin d'enfants et d'une polyclinique ont été brisées. Selon les autorités, aucun enfant ou patient ne se trouvait dans ces établissements à ce moment-là.

Selon le ministère russe de la Défense, 28 drones ukrainiens ont été interceptés au-dessus de la région de Saratov pendant la nuit. Au total, les forces de défense aérienne russes ont intercepté et détruit 41 drones au-dessus des régions russes pendant la nuit, affirme le ministère militaire. Outre la région de Saratov, les régions de Voronej, Rostov, Belgorod et Volgograd ainsi que la Crimée annexée ont également été attaquées.

Witkoff va rencontrer Zelensky à Berlin ce week-end

L'envoyé spécial du président américain Donald Trump pour les affaires étrangères se rendra en Allemagne ce week-end afin de rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky et des dirigeants européens pour une nouvelle série de négociations de haut niveau visant à mettre fin à la guerre.

L'administration Trump souhaite qu'un accord soit conclu d'ici Noël et a tenu plusieurs séries de discussions avec des représentants ukrainiens et russes ces dernières semaines, même si peu d'éléments indiquent qu'une percée soit imminente.

Le Wall Street Journal, qui a révélé l'information, a indiqué que le Premier ministre britannique Sir Keir Starmer, le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Friedrich Merz y prendraient part.

Auparavant, des représentants du gouvernement allemand avaient annoncé que le président ukrainien Volodymyr Zelensky devait arriver dans la capitale allemande le lundi 15 décembre.

L'invitation a été lancée après une conversation téléphonique tendue mercredi entre Merz, Emmanuel Macron, Keir Starmer et Donald Trump, au cours de laquelle les parties ont tenté de surmonter leurs divergences sur l'orientation des efforts de paix.

Plus tard, Trump a reconnu l'existence de désaccords, déclarant que des « mots assez forts » avaient été prononcés pendant la conversation, soulignant les divergences concernant l'approche soutenue par les États-Unis.

La veille, Trump avait déclaré que le président Volodymyr Zelensky était apparemment le seul à ne pas apprécier le plan proposé par Washington pour mettre fin à la guerre, alors que son entourage soutenait ce projet.

Il a également confirmé son intention de participer à la mise en place de garanties de sécurité pour l'Ukraine dans le cadre d'un éventuel accord de paix.