Au Brésil, Jair Bolsonaro placé en détention provisoire: "Il a été fait prisonnier, mais je ne sais pas pourquoi" (avocat)
Par TV5MONDE
Par AFP
Jair Bolsonaro a été placé samedi en détention provisoire. C'est ce qu'ont appris nos confrères de l'AFP auprès de son avocat et d'une source proche du dossier. L'ex-président brésilien a été condamné à 27 ans de prison pour tentative de coup d'État mais les conditions de son incarcération restaient incertaines.
Jair Bolsonaro a été placé samedi en détention provisoire. C'est ce qu'ont appris nos confrères de l'AFP auprès de son avocat et d'une source proche du dossier. L'ex-président brésilien a été condamné à 27 ans de prison pour tentative de coup d'État mais les conditions de son incarcération restaient incertaines.
"Il a été fait prisonnier, mais je ne sais pas pourquoi", a déclaré à nos confrères Celso Vilardi, l'un de ses avocats. La police fédérale a indiqué dans un communiqué avoir exécuté un mandat de détention provisoire en application d'une décision de la Cour suprême. Une source proche du dossier a indiqué à l'AFP qu'il s'agissait de Jair Bolsonaro.
Assigné à résidence depuis août
La défense de l'ex-président brésilien Jair Bolsonaro a demandé vendredi à la justice qu'il purge chez lui la peine de 27 ans de prison à laquelle il a été condamné pour tentative de coup d'État, en invoquant ses problèmes de santé.
M. Bolsonaro, 70 ans, était assigné à résidence depuis août.
L'ancien président d'extrême droite (2019-2022) a été déclaré coupable en septembre d'avoir été le chef d'une "organisation criminelle" ayant conspiré pour assurer son "maintien autoritaire au pouvoir" après la victoire de son rival de gauche, Luiz Inacio Lula da Silva, lors du scrutin d'octobre 2022.
La Cour suprême a formellement rejeté la semaine dernière l'appel interjeté par M. Bolsonaro de sa condamnation.
Selon la requête adressée par ses avocats à la Cour suprême, l'ex-chef de l'Etat se trouve dans un état de santé "profondément affaibli" et une incarcération "aura de graves conséquences et représente un risque pour sa vie".
Pour la défense, lui accorder de purger sa peine à domicile serait une décision à "caractère humanitaire" et l'"unique mesure propre à préserver la dignité humaine, la santé et la vie même du condamné".
Les séquelles d'un coup de couteau
L'ex-président souffre notamment des séquelles d'un coup de couteau reçu à l'abdomen en 2018, qui lui a valu plusieurs interventions chirurgicales. Il a été en outre diagnostiqué en septembre d'un cancer de la peau et est saisi fréquemment de violentes crises de hoquets, selon ses proches.
Il a déjà été "admis trois fois à l'hôpital depuis qu'il est assigné à résidence - deux fois pour des examens et une fois pour une urgence médicale", rappellent ses avocats.
Pour eux, ses besoins de suivi médical sont "absolument incompatibles avec un environnement carcéral ordinaire".
Ils ne manquent pas de souligner qu'en mai l'ancien président Fernando Collor de Mello (1990-1992), condamné à huit ans de prison pour corruption, a été autorisé par la Cour à purger sa peine à domicile pour raisons de santé.
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