La Maison Rose au Sénégal: un refuge pour les femmes victimes de violences
Par Allison Lékogo Fernandes
Dans un monde où les violences faites aux femmes restent un problème majeur, la Maison Rose se dresse comme un havre de paix et de reconstruction pour celles qui ont subi des abus. Parmi elles, Diarra, une jeune femme dont le parcours tragique illustre la dure réalité de nombreuses femmes au Sénégal.
Dans un monde où les violences faites aux femmes restent un problème majeur, la Maison Rose se dresse comme un havre de paix et de reconstruction pour celles qui ont subi des abus. Parmi elles, Diarra, une jeune femme dont le parcours tragique illustre la dure réalité de nombreuses femmes au Sénégal.
Diarra, enceinte de cinq mois, a trouvé refuge à la Maison Rose en mars dernier. Son compagnon avait tenté de provoquer un avortement à son insu, ajoutant un chapitre de plus à une vie déjà marquée par la maltraitance.
Confiée à sa grand-mère dès l'âge de deux ans, Diarra a grandi dans un environnement de violence et d'humiliation. À seulement 14 ans, elle est devenue la deuxième épouse d'un cousin lointain, un mariage qui s'est rapidement transformé en cauchemar. Malgré les tentatives de sa famille pour la réconcilier avec son mari violent, les abus ont continué.
(Re)voir Violences faites aux femmes: "le silence des hommes doit cesser"
La Maison Rose : un refuge pour les femmes victimes de violences au Sénégal
Depuis huit mois, Diarra tente de se reconstruire à la Maison Rose, un centre qui offre un soutien essentiel aux femmes victimes de violences. Les résidentes participent à des activités thérapeutiques variées, allant du théâtre à l'artisanat, pour les aider à retrouver confiance en elles. L'objectif est de leur permettre de se redécouvrir et de s'aimer, un processus crucial pour celles qui ont perdu toute estime de soi.
La Maison Rose ne se contente pas d'aider les femmes ; elle s'occupe également des enfants. Une nouvelle structure, inaugurée récemment, accueille les enfants de 0 à 5 ans, qu'ils soient abandonnés ou nés de mères victimes de violences. Cette initiative vise à renforcer les liens entre les mères et leurs enfants, souvent fragilisés par les circonstances difficiles de leur naissance.
Selon une enquête de l'agence nationale de la statistique, une femme sur trois au Sénégal a été victime de violences au cours de l'année écoulée. Les jeunes femmes, en particulier celles âgées de 15 à 24 ans, ainsi que les femmes enceintes et celles vivant avec un handicap, sont particulièrement vulnérables.
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