Tchad : victoire sans appel du MPS au pouvoir aux sénatoriales
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Ce mardi 25 février, les conseillers municipaux et provinciaux du Tchad ont voté pour élire leurs sénateurs.
Les résultats provisoires publiés par l’Agence nationale des élections (ANGE) révèlent une victoire écrasante du Mouvement Patriotique du Salut (MPS), le parti au pouvoir, qui a remporté 45 des 46 sièges à pourvoir.
Le seul siège attribué à l’opposition revient au Rassemblement national des démocrates tchadiens - le Réveil (RTDN-le Réveil), dirigé par Albert Pahimi, qui a obtenu un siège dans la province du Mayo Kebbi Ouest. Les partisans du RTDN dénoncent des irrégularités dans la ville de Moundou, au sud du pays, et réclament un recomptage des voix. Les résultats définitifs doivent être confirmés par le Conseil constitutionnel.
Cette élection est marquée par l'absence des Transformateurs, le parti de l'ancien Premier ministre Succès Masra, ainsi que du groupe de concertation des acteurs politiques (GCAP), qui ont choisi de boycotter non seulement les sénatoriales, mais aussi les élections législatives et provinciales.
À 40 ans, le président Mahamat Idriss Déby, réélu lors de la présidentielle de mai 2024 avec 61 % des voix, se retrouve avec une position politique renforcée. Son parti, le MPS, contrôle désormais 124 des 188 sièges à l’Assemblée nationale, consolidant ainsi son pouvoir au sein des institutions tchadiennes.
Les 23 sénateurs restants seront nommés par le président et représenteront les collectivités autonomes pour un mandat de six ans. Cette mise en place du Sénat marque la fin d’une transition politique de deux ans, laissant présager un avenir dominé par une forte majorité présidentielle.
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