Afrique du Sud : Le Cap doit concilier tourisme et protection de la vie marine

Le Victoria and Alfred Waterfront, au Cap, attire chaque année 25 millions de visiteurs. Pourtant, sous cette effervescence se cache un combat pour la survie de la faune marine, menacée par la pollution générée par l’activité humaine.
Ayanda Cimani, surveillant du port, décrit son travail quotidien : « Je vérifie chaque matin le nombre de phoques et leur état, et je repère ceux piégés dans des filets ou des plastiques. »
Les phoques, otaries, loutres et oiseaux marins sont régulièrement confrontés à des déchets plastiques qui les emprisonnent. Grâce aux surveillants comme Ayanda, plus de 500 sauvetages ont été réalisés depuis 2018.
Ces animaux, souvent curieux, jouent avec des objets trouvés dans l’eau, sans se rendre compte du danger. Martine Viljoen, responsable de la gestion de la faune marine, affirme que « Les phoques sont des messagers de l’océan, montrant les effets de la pollution. »
La pollution plastique, qui tue chaque année environ 100 000 mammifères marins à l’échelle mondiale, est une menace constante. Au-delà des phoques, d’autres espèces, comme les oiseaux marins et les loutres sans griffes, sont également touchées. Abdullah Abrahams, surveillant du port, observe que pendant le confinement de la COVID-19, les loutres ont exploré de nouvelles zones, y compris les piscines des hôtels.
Le V&A Waterfront cherche à maintenir un équilibre entre urbanisme et nature. Si l’endroit reste un lieu privilégié pour les visiteurs, les efforts des surveillants sont essentiels pour protéger la faune marine, qui lutte pour survivre face à la pollution croissante.
Yesterday