La Belgique reconnaîtra un État palestinien à l'Assemblée générale de l'ONU, à deux conditions

La Belgique reconnaîtra un État palestinien lors de l'Assemblée générale des Nations unies, a annoncé mardi le ministre des Affaires étrangères Maxime Prevot, emboîtant notamment le pas de la France et de la Grande-Bretagne qui ont pris des décisions similaires.
"La Palestine sera reconnue par la Belgique lors de la session de l'ONU ! Et des sanctions fermes sont imposées au gouvernement israélien", a écrit le chef de la diplomatie belge dans un message sur X, présentant ainsi un accord trouvé au sein de la coalition au pouvoir.
Des sanctions contre les colons
Le diplomate a révélé que les autorités belges mettraient en œuvre 12 types de sanctions contre Israël au niveau national, telles que l'interdiction d'importer des produits provenant des colonies en Cisjordanie, la révision des politiques d'achats publics auprès des entreprises israéliennes et la déclaration des dirigeants du Hamas et "de plusieurs colons violents" comme personæ non gratæ en Belgique.
Selon le ministre, cette décision a été prise au vu du "drame humanitaire se jouant en Palestine et singulièrement à Gaza" et en réponse aux "violences perpétrées par Israël en violation du droit international, compte tenu de ses obligations internationales dont le devoir de prévenir tout risque de génocide".
" La Belgique se devait de prendre des décisions fortes pour accentuer la pression sur le gouvernement israélien et les terroristes du Hamas", a souligné Prevot.
"Il ne s’agit pas de sanctionner le peuple israélien, mais de veiller à faire respecter le droit international et humanitaire par son gouvernement et agir pour tenter de faire évoluer la situation sur le terrain", a-t-il ajouté.
En juillet, le président français Emmanuel Macron a déclaré que la France reconnaîtrait pleinement l'État palestinien lors de la réunion de l'ONU, qui se tiendra du 9 au 23 septembre à New York. Depuis, plus d'une douzaine d'autres pays occidentaux, dont le Royaume-Uni, le Canada et l'Australie, ont appelé les autres à faire de même.
"La Belgique reconnaîtra la Palestine lors de l’initiative conjointe de la France et de l’Arabie saoudite ! Un geste politique et diplomatique fort pour préserver les chances d’une solution…à 2 (!) États", a écrit le ministre.
Prevot a également souligné l'engagement de la Belgique en faveur de la reconstruction de la Palestine, ajoutant que le royaume plaiderait en faveur de "des mesures européennes visant le Hamas et en faveur de nouvelles initiatives belges de lutte contre l’antisémitisme".
Ces mesures entreront en vigueur par un arrêté royal après la libération du dernier otage détenu par le Hamas à Gaza et une fois que le groupe armé sera écarté de la gouvernance de la Palestine.
Sur les 193 États membres des Nations Unies, 147 reconnaissent déjà la Palestine comme un État depuis mars 2025.
Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne sont restés profondément divisés lors d'une réunion à Copenhague samedi sur la guerre à Gaza, certains exhortant le bloc à exercer une pression économique significative sur Israël, tandis que d'autres s'opposaient fermement à de telles mesures.
Vendredi, les États-Unis ont déclaré qu'ils interdiraient au président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas de se rendre à New York en septembre où plusieurs États devraient plaider pour la reconnaissance d’un État palestinien.
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