L'Europe aux États-Unis : la coalition des volontaires "prête" à fournir des garanties de sécurité à l'Ukraine

Le travail technique sur les garanties de sécurité pour l'Ukraine est suffisamment avancé pour que les alliés n'aient plus qu'à confirmer le soutien des États-Unis, a déclaré l'Élysée mardi, à la veille d'une réunion de la "coalition des volontaires" qui se tiendra plus tard dans la semaine.
Selon le palais présidentiel français, la plupart des travaux techniques entamés à la suite de la première réunion de la coalition à la mi-février pour garantir que l'Ukraine puisse dissuader toute nouvelle tentative d'agression à la suite d'un cessez-le-feu, sont désormais presque achevés.
Ces travaux portent notamment sur la manière de consolider les forces armées ukrainiennes à long terme afin qu'elles restent en position de force, ainsi que sur le déploiement d'une force internationale de réassurance dans les zones de non-contact à travers le pays.
Le message clé qui sera transmis jeudi est que, compte tenu des progrès accomplis, "nous voulons et nous pouvons, et nous sommes prêts", a déclaré l’Élysée. "Ce que nous attendons jeudi, c'est la confirmation que la 'Coalition des volontaires' a bien le soutien des États-Unis".
Le président américain Donald Trump a clairement indiqué que les Européens devront assumer l'essentiel du fardeau en matière de garanties de sécurité et qu'il n'enverra pas de troupes américaines sur le terrain dans le cadre de la force de réassurance. Toutefois, à l'issue de ses rencontres avec le président russe Vladimir Poutine en Alaska et avec les dirigeants européens à Washington, il s'est déclaré prêt à soutenir les efforts de l'Europe.
Cela pourrait prendre la forme d'une couverture aérienne et de missiles, ainsi que d'un meilleur partage des renseignements, ce dont certains pays européens ont dit avoir besoin avant de souscrire à certaines des garanties.
L’Élysée n'a pas souhaité s'exprimer sur le détail des garanties de sécurité élaborées par les alliés, mais a souligné que "nous avons désormais suffisamment de contributions pour pouvoir dire aux Américains que nous sommes prêts à prendre nos responsabilités, à condition qu'ils prennent les leurs".
La réunion, convoquée par le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer, a été organisée à la suite d'une demande du président ukrainien Volodymyr Zelensky en raison de l'expiration du délai fixé par Trump pour que Poutine accepte une rencontre avec son homologue ukrainien.
L'un des autres objectifs des 30 dirigeants, principalement européens, qui doivent participer à la réunion, sera de montrer qu'ils ont respecté leurs engagements et que Trump devrait faire de même en mettant à exécution sa menace de "punir" Poutine, a déclaré l’Élysée.
Zelensky participera à la réunion depuis Paris, après un entretien en tête-à-tête avec Emmanuel Macron la veille au soir. Ils seront également rejoints jeudi matin par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
Poutine, quant à lui, se trouve actuellement en Chine à l'invitation du président Xi Jinping pour participer aux commémorations de la Seconde Guerre mondiale, aux côtés du dictateur nord-coréen Kim Jong-un et du Premier ministre indien Narendra Modi.
La Chine, la Corée du Nord et, dans une moindre mesure, l'Inde ont été critiquées par les alliés occidentaux pour avoir soutenu la machine de guerre russe en Ukraine.
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