Course contre la montre : combien de temps faut-il aux Européens pour se rendre au travail ?

Pour la plupart des Européens, le trajet quotidien entre leur domicile et leur lieu de travail équivaut à un travail à temps partiel supplémentaire par semaine - soit 48 minutes par jour - selon une nouvelle étude menée par le cabinet de recrutement Sd Worx,* qui a interrogé 16 000 travailleurs dans 15 pays.
Les travailleurs basés en Belgique sont ceux qui passent le plus de temps sur la route, avec une moyenne de 57 minutes par jour, suivis par les employés basés en Suède et aux Pays-Bas, avec 54 minutes et 52 minutes respectivement.
Les Slovènes bénéficient des trajets les plus courts, leur trajet quotidien domicile-travail ne durant que 40 minutes.
En revanche, lorsqu'il s'agit de distance, ce sont les Néerlandais qui arrivent en tête de liste : ils parcourent en moyenne 40 kilomètres par jour, contre 37 kilomètres pour les Belges.
Les Serbes sont ceux qui se déplacent le moins, avec seulement 19 kilomètres par jour.
Êtes-vous un "super navetteur" ?
L'étude montre également quels sont les pays européens qui comptent le plus grand nombre de "super navetteurs", c'est-à-dire de travailleurs qui passent plus de 90 minutes par jour à faire la navette entre leur domicile et leur lieu de travail.
La Belgique arrive une fois de plus en tête avec 20 % de travailleurs entrant dans cette catégorie. L'Irlande suit avec 16 %, tandis que la Suède et l'Allemagne sont à égalité avec 15 % chacune.
L'Espagne semble avoir une routine de navettage plus "raisonnable". Seuls 8,3 % des salariés sont confrontés à des trajets de plus d'une heure et demie.
Le travail hybride compense les longs trajets
Le travail hybride est devenu une bouée de sauvetage pour ceux qui ont des temps de trajet exténuants. C'est "une partie de la solution pour les personnes qui passent plus d'une heure et demie sur la route chaque jour", explique Valérie t'Serstevens, spécialiste de l'emploi international chez Sd Worx.
Dans toute l'Europe, de nombreux employeurs semblent disposés à répondre aux attentes de leurs employés travaillant sur de longues distances en leur offrant la possibilité de travailler à distance, au moins quelques jours par semaine.
Dans l'ensemble, environ 44 % des Européens travaillent dans une configuration hybride, mais chez les "super-navetteurs", ce chiffre grimpe à 52 % en moyenne.
La situation varie toutefois considérablement d'un pays à l'autre. En Belgique, 39 % des "super-navetteurs" travaillent à distance, depuis leur domicile, cinq jours par semaine.
En revanche, aucun de leurs homologues en Italie, aux Pays-Bas, en Serbie et en Slovénie n'est dans ce cas.
La Serbie (29 %) et l'Italie (31 %) affichent également l'un des taux les plus faibles de travailleurs hybrides parmi les super navetteurs.
Le compromis le plus courant en Europe pour les super navetteurs est de travailler à distance deux jours par semaine (28,7 %), en particulier en Croatie et en Pologne (50,8 %).
Le deuxième compromis le plus courant est un jour par semaine (20,5 %), suivi de trois jours (19,1 %).
Les voitures continuent-elles à dominer la route ?
Oui, la voiture reste le principal moyen de transport des navetteurs européens, puisque 59 % des salariés l'utilisent.
L'Italie se distingue avec le chiffre le plus élevé du continent : 75 %.
Les transports publics - métro, trains, taxis et navettes d'entreprise - sont utilisés par environ 27 % des Européens, avec un pic de 30 % en Norvège.
Pour ceux qui vivent à proximité de leur lieu de travail, la marche à pied reste une option viable.
C'est en Serbie (24 %) et en Roumanie (16 %) que les promenades quotidiennes vers le lieu de travail sont les plus populaires.
Les Pays-Bas ont le plus faible taux de navetteurs à pied (5 %), mais affichent le plus fort pourcentage d'employés se rendant au travail à vélo (28 %).
En ce qui concerne les trains seuls, la part la plus élevée de navetteurs est enregistrée en Belgique (11%), tandis que les taux sont proches de zéro en Serbie (1%), en Roumanie (1%) et en Croatie (2%).
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