Géorgie : l'opposition boycotte majoritairement les élections municipales

Un an après des élections législatives décisives, la Géorgie organise des élections municipales ce 4 octobre.
Cependant, ce ne sera pas jour d'élections pour tout le monde, puisque huit grands partis d'opposition pro-européens ont décidé de boycotter le scrutin, arguant que leur participation ne servirait qu'à légitimer le parti au pouvoir. D'autres acteurs de l'opposition estiment pourtant que les élections offrent encore des opportunités et choisissent donc d'y participer.
C'est le cas de Irakli Kupradze qui a été désigné comme candidat commun de l’alliance d’opposition “Lelo / Strong Georgia” et du parti “For Georgia” pour la mairie de Tbilissi lors de ce scrutin.
"Nous essayons de persuader les citoyens d'aller voter, et la victoire sera inévitable. S'ils ne se présentent pas, ils donnent au Rêve géorgien une arme, un mécanisme qu'il utilisera contre eux." dit il.
Les élections locales en Géorgie se déroulent après plus de 300 jours de manifestations pro-européennes, déclenchées en novembre dernier après que le parti au pouvoir, Rêve géorgien, a suspendu les négociations d'adhésion à l'UE.
Les troubles ont conduit à des arrestations d'opposants politiques majeurs, de bloggeurs et de manifestants, alimentant les craintes d'un recul de la démocratie.
Le candidat du parti au pouvoir, ex-footballeur et maire de Tbilissi sortant Kakha Kaladze, reste persuadé qu'il remportera un troisième mandat.
"Les gens comprennent et peuvent faire la différence entre qui est qui et ce que chaque personne représente", affirme t-il.
Pas d'observateurs internationaux
Ces élections ne seront pas monitorées par l'OSCE en raison d'une invitation de dernière minute du gouvernement.
Les observateurs locaux ont également refusé de surveiller le scrutin, invoquant leur incapacité à garantir des conditions libres et équitables en raison des récentes lois restrictives et des fortes pressions politiques.
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