Qui sera le prochain Premier ministre ? Une réunion cruciale à l'Élysée sans le RN ni LFI
Bientôt la fin du suspens ? C'est en pleine nuit, selon plusieurs sources parmi les partis politiques, qu'Emmanuel Macron a adressé via un texto, une invitation à 14h30 à l’Élysée aux représentants des forces politiques, alors que la nomination d'un nouveau Premier ministre est toujours espérée dans la journée.
Selon les informations d'Euronews, les forces réunis par le chef de l'État sont confrontées à un ultimatum : soit un compromis est possible pour assurer la stabilité, soit c'est la dissolution.
Seuls le Rassemblement national (RN, extrême droite) et La France insoumise (LFI, gauche radicale), n'ont pas été conviés à cette réunion. Les deux partis n'ont pas souhaité, ces derniers jours, prendre part aux discussions menées par Sébastien Lecornu, plaidant pour une dissolution de l'Assemblée nationale (RN) ou un départ du chef de l'État (LFI).
En les écartant, Emmanuel Macron affiche sa volonté de limiter les discussions aux formations qu'il juge plus ouvertes au compromis. Une confirmation fournie, dans l'après-midi, par la présidence à plusieurs médias : "Le Premier ministre démissionnaire ayant indiqué qu’il existait une majorité de formations politiques opposées à la dissolution, qui est un pouvoir constitutionnel présidentiel, le chef de l’État a souhaité les recevoir".
Ce matin, le fondateur de La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a dénoncé des "tractations folkloriques", quant à la cheffe de file des députés RN, Marine Le Pen, elle a préféré se tenir à l'écart de la capitale et a fustigé, depuis Le Mans où elle est en déplacement, un "spectacle déplorable".
Quel nouveau Premier ministre ?
Parmi les noms qui circulent au poste de Premier ministre, on retrouve Jean-Louis Borloo, ancien ministre sous Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, Bernard Cazeneuve, ancien Premier ministre de François Hollande, mais aussi Sebastien Lecornu, qui pourrait être reconduit, malgré ses réticences. "Je ne cours pas après le poste", a-t-il notamment déclaré.
Ce choix pourrait ulcérer des oppositions déjà à cran, et provoquer une nouvelle censure du gouvernement.
Le temps presse
La préparation du budget 2026 est la priorité, il doit être soumis au Conseil des ministres au plus tard le lundi 13 octobre afin d'être examiné par l'Assemblée nationale. Si aucun Premier ministre n’est désigné, la crise pourrait s’enliser et menacer le fonctionnement des institutions.
Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, et le président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, ont appelé tous les deux ce matin les partis à la responsabilité et à faire des compromis pour sortir le pays de l'impasse budgétaire.