Au procès des viols de Mazan, Gisèle Pélicot dénonce le "machisme" de toute une société
C'est un procès en tous point hors normes, en France, et ce dernier jour d'audiences n'y a pas fait exception.
Gisèle Pélicot, qui a renoncé au huis clos, est, plus qu'une victime, devenue un symbole.
Au procès des viols de Mazan, l'épouse de Dominique Pélicot a dénoncé ce mardi le regard de toute une société qui selon elle banalise le viol. Si son mari a reconnu l'avoir livrée à une cinquantaine d'hommes pendant une dizaine d'années, Gisèle Pélicot pourfend aujourd'hui le "machisme" et le "patriarcat" qui ont permis d'en arriver là.
Le consentement s'est retrouvé au coeur des débats, mais à la barre, bien peu d'accusés ont fait cas de l'inertie totale de la septuagénaire au moment des actes sexuels, et continuent de nier les faits malgré des preuves accablantes.
Pour Gisèle Pélicot, qui dit avoir "tout entendu", ce procès était donc celui de la "lâcheté", dit-elle. La décision de la cour d'Assise du Vaucluse devrait être rendue au plus tard le 20 décembre prochain.
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