Après sa condamnation pour les viols de Mazan, Dominique Pelicot entendu sur deux "cold cases"
Condamné à 20 ans de prison en décembre dernier dans l'affaire des viols de Mazan, Dominique Pelicot n'en a pas fini avec la justice. Ce jeudi 30 janvier, il sera entendu par une juge d'instruction. L'homme de 72 ans est mis en examen dans deux cold case datant des années 1990. La juge en charge de ces affaires va donc l'entendre à Nanterre.
Viol suivi de meurtre
L'interrogatoire portera sur un viol suivi de meurtre en 1991 d'une jeune agente immobilière de 23 ans à Paris – ce que Dominique Pelicot nie –, et une tentative de viol sur une jeune femme en 1999 à Villeparisis. Dans cette deuxième tentative, de l'ADN a été retrouvé sur la chaussure de la victime et confondu avec celui du septuagénaire. Le dossier de 1991 a ensuite été raccroché en raison de l'extrême similitude du mode opératoire.
Deux affaires aux modes opératoires similaires
Lors de son procès devant la cour criminelle départementale du Vaucluse, à Avignon, de septembre à décembre, il avait donné quelques détails concernant ces deux affaires. "Par rapport à (Marion, prénom d’emprunt de la victime de tentative de viol en 1999), c’est bien moi", avait-il admis mi-novembre lors de l’audience. Il avait été interrogé par plusieurs avocats de la défense sur ces faits annexes au procès dit des viols de Mazan pour appréhender davantage la personnalité du septuagénaire. "J’ai retiré son T-shirt, ses chaussures et son pantalon, (mais) je n’ai rien fait, cela m’a paniqué qu’elle se détache", s’était-il remémoré.
En revanche, il a nié en bloc avoir eu un rôle dans le meurtre avec viol de Sophie Narme, agente immobilière tuée à Paris en 1991. "Je n’ai aucun rapport avec cette affaire", avait-il assuré, malgré les similitudes du mode opératoire : les deux victimes étaient de jeunes agentes immobilières, 23 ans chacune, à qui un homme a rendu visite sous un faux nom pour visiter un appartement. Les deux femmes ont été également déshabillées par le bas de la même manière et une forte odeur d’éther avait été sentie sur la scène du crime pour Sophie Narme, substance utilisée pour agresser Marion en 1999.
Dominique Pelicot a été transféré dans une prison d'Île-de-France en prévision de cette audition. Déjà condamné à la peine maximale pour les viols sous soumission chimique de son ex-épouse, Gisèle Pelicot, Dominique Pelicot n'a pas fait appel de cette décision. Un second procès aura toutefois lieu puisque certains accusés ont fait appel. Il pourrait y comparaître comme témoin.
Today