L'Europe "aux premières loges" pour aller sur la Lune, selon l'astronaute Luca Parmitano
Un petit pas pour un DJ, mais un grand pas pour le monde : il y a cinq ans, des milliers de personnes dansaient sur le set de Luca Parmitano, mixé depuis l'espace. Ce passionné de musique et DJ à ses heures perdues est un des plus célèbres astronautes Italiens de l'Agence spatiale européenne.
Lors de ses deux missions à bord de l'ISS en 2013 et en 2019 où il a passé au total 366 jours, il a effectué six sorties dans l'espace. Aujourd'hui, il nous parle de son prochain défi : la Lune. La première étape de cette mission passera par une station spatiale autour du satellite de la Terre.
"Nous attendons avec impatience la mission Artemis 2, la première mission avec l'équipage vers la Lune autour de la Lune, devrais-je dire. Et parce que ce sera la déclaration d'ouverture qui permettra aux astronautes européens de commencer à penser à voler vers la Lune d'abord jusqu'à la passerelle et puis un jour aussi à long terme sur la surface de la Lune. En tant qu'astronaute de la promotion 2009, avec seulement deux vols derrière moi à bord de la Station spatiale internationale, j'attends avec impatience un éventuel vol vers la passerelle" explique Luca Parmitano, Astronaute de la Agence spatiale européenne.
Ces dernières décennies, la Lune connaît un regain d'intérêt des grandes agences spatiales du monde entier. La NASA va lancer la mission Artemis 2 l'année prochaine en partenariat avec l'ESA, avec une première mission habitée à bord du vaisseau spatial Orion.
Pendant La Chine travaille elle avec la Russie pour construire une base lunaire d'ici 2027 avec Mars en ligne de mire. Une mission irréaliste pour le moment, selon Luca Parmitano : "lorsque nous parlons de Mars, nous devons comprendre qu'il y aura peut-être beaucoup de vantardise de la part de celui qui plantera le premier drapeau sur la planète rouge. Mais c'est un long chemin, tant d'un point de vue physique. Mars est 1000 fois plus loin que la Lune, soit en moyenne 400 000 000 km, et la Lune est à 400 000 km, et elle est toujours très difficile à atteindre."
L'astronaute italien est convaincu que l'Europe est loin d'être en reste dans la course à l'espace. La station spatiale prévue pour orbiter autour de la Lune est construite presque entièrement dans plusieurs pays européens.
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