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La chef des technologies de l'UE va "riposter" aux allégations de Trump, selon la Commission

Business • Aug 28, 2025, 3:06 PM
6 min de lecture
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La responsable de la technologie de l'UE, Henna Virkkunen, "se battra" contre les allégations infondées concernant la législation technologique de l'UE, a déclaré un porte-parole de la Commission européenne en réponse aux questions soulevées au sujet de son absence suite aux menaces américaines d'imposer des droits de douane aux pays qui mettent en œuvre une législation ciblant les entreprises technologiques.

"Elle est la nouvelle responsable de la technologie et elle se battra contre toutes les allégations infondées, elle l'a déjà fait et elle continuera à le faire. Nous protégerons notre droit souverain," a essayé de rassuré le porte-parole Thomas Regnier aux journalistes jeudi.

Les menaces proférées en début de semaine par le président américain Donald Trump, après la conclusion d'un accord commercial entre l'UE et les États-Unis le 21 août, ont pris l'UE au dépourvu, mais l'exécutif européen a réagi mardi en défendant son droit d'adopter des lois à l'abri de toute pression extérieure.

En mai, Henna Virkkunen s'est rendue aux États-Unis pour expliquer la législation technologique de l'UE après que le bloc a reçu de nombreuses critiques de l'autre côté de l'Atlantique.

Elle a déclaré au cours des derniers mois que la législation technologique de l'UE, y compris la DSA et la Digital Markets Act (DMA), était équitable et ne constituait pas un outil de censure.

Toutefois, les critiques américaines n'ont pas cessé. Le secrétaire d'État Marco Rubio a averti au début du mois que l'UE imposait des restrictions "injustifiées" à la liberté d'expression dans le cadre de ses efforts pour lutter contre les discours haineux et la désinformation.

En réponse aux menaces proférées cette semaine par Donald Trump, l'eurodéputée Alexandra Geese (Allemagne/Verts/ALE) a déclaré dans un message sur Linkedin que "l'Europe doit également construire de toute urgence sa propre infrastructure numérique. Et il serait très apprécié que le vice-président exécutif pour la souveraineté technologique de la Commission européenne se batte pour la démocratie européenne ", a-t-elle ajouté.

"Il y a une liste interminable de choses à faire pour que l'Europe et le monde restent libres. Commencez à le faire !" a ajouté Alexandra Geese.

Ces commentaires ont été repris par Stéphanie Yon-Courtin (France/Renouveau). "Je suis moi aussi choquée [ ...] plus par le manque de pugnacité de la réponse de la Commission européenne que par l'attitude de Trump."

Thierry Breton rejoint l'audition américaine

Ce n'est pas la première fois que les législateurs critiquent la performance de la responsable de la technologie de l'UE, depuis qu'elle a pris ses fonctions en décembre dernier, après avoir été membre du Parlement européen de 2014 à 2024.

En janvier, un débat parlementaire a été organisé après que les députés lui ont demandé d'agir sur les entreprises technologiques américaines, après qu'Elon Musk, PDG de l'application de messagerie américaine X, soit intervenu dans les élections allemandes en interviewant le leader du parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne sur sa plateforme.

Son prédécesseur, le Français Thierry Breton, a été pris dans plusieurs querelles en ligne avec Elon Musk pour avoir dit que le géant américain de la technologie devrait respecter les règles de l'UE.

Thierry Breton, qui a démissionné alors que la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, s'apprêtait à annoncer les portefeuilles des commissaires pour son second mandat en septembre, a été invité par la commission judiciaire de la Chambre des représentants des États-Unis à participer à une audition sur "la menace que fait peser l'Europe sur la liberté d'expression et l'innovation aux États-Unis" mercredi prochain.

Thomas Regnier a déclaré que "les anciens commissaires ne représentent pas l'UE. Ils sont tout de même tenus de ne pas divulguer d'informations et ne peuvent faire de déclarations sans autorisation préalable".

Il a ajouté que la Commission n'avait pas été en contact avec l'ancien responsable de la technologie de l'UE au sujet de l'audition.