Trump menace d'imposer des droits de douane de 100 % sur les films étrangers

L'épée de Damoclès qui pesait depuis plusieurs mois sur l'industrie cinématographique mondiale hors des États-Unis semble avoir fini par tomber : le président américain Donald Trump a annoncé lundi qu'il souhaitait taxer à 100 % les films réalisés à l'étranger.
"Notre industrie cinématographique a été volée aux États-Unis d'Amérique par d'autres pays, "comme on vole un bonbon à un bébé". La Californie, avec son gouverneur faible et incompétent, a été particulièrement touchée !" a martelé Trump sur son réseau social Truth Social, ajoutant : "Par conséquent, afin de résoudre ce problème de longue date et sans fin, j'imposerai des droits de douane de 100 % sur tous les films réalisés en dehors des États-Unis".
En mai 2024, le chef de la Maison Blanche a autorisé le ministère américain du Commerce et le représentant américain au Commerce à imposer un droit de douane de 100 % sur tous les films qui ne sont pas produits aux États-Unis.
Les représentants de l'industrie cinématographique de l'UE qui se sont exprimés auprès d'Euronews (article en anglais) craignaient à l'époque d'être négligés par l'UE dans ses négociations commerciales avec les États-Unis.
Depuis lors, un accord commercial conclu en juillet n'a fait aucune mention de l'industrie cinématographique, un secteur de services non couvert par les droits de douane forfaitaires de 15 % imposés à tous les produits de l'UE à destination des États-Unis.
L'industrie cinématographique européenne est critiquée par les grandes plateformes américaines de diffusion en continu, qui affirment que les règles communautaires sont trop protectrices.
La Motion Picture Association (MPA), qui représente les industries américaines du cinéma, de la télévision et de la diffusion en continu, s'attaque à la législation européenne imposant des quotas obligeant les services de vidéo à la demande opérant dans l'UE à réserver 30 % de leur catalogue à des œuvres européennes et des obligations d'investissement dans des œuvres européennes réalisées par des États membres de l'UE. Ils avaient écrit à l'administration Trump en mars 2024 pour défendre leur cause.
La Motion Picture Association (MPA), qui représente les industries américaines du cinéma, de la télévision et du streaming, a en ligne de mire la législation européenne imposant des quotas aux services de vidéo à la demande opérant dans l'UE, qui doivent réserver 30 % de leur catalogue à des œuvres européennes et investir dans des œuvres européennes réalisées par des États membres. Elle avait écrit à l'administration Trump en mars 2024 pour défendre sa cause.
La Commission européenne a été sollicitée pour commenter ces accusations.
Enfin, comme le note le média Axios, les droits de douane décidés par Trump pourraient entraîner des mesures de rétorsion sur les marchés internationaux, où les studios américains réalisent l'essentiel de leurs recettes au box-office.
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