Au moins 7 morts et 13 blessés dans des frappes russes avant les discussions à la Maison Blanche

Les autorités ukrainiennes ont fait état ce lundi de 7 morts et 13 blessés dans des frappes russes sur Kharkiv et dans la région de Soumy, alors que Volodymyr Zelensky et plusieurs dirigeants européens et le chef de l'OTAN sont attendus à Washington pour des discussions sur la résolution du conflit.
Peu après minuit, les autorités ukrainiennes ont rapporté des attaques russes sur la grande ville de Kharkiv, proche de la frontière, ainsi que dans la région de Soumy, frontalière de la Russie.
"Le nombre de blessés a augmenté, à 11", a écrit sur Telegram le maire de Kharkiv, Igor Terekhov, après un premier chiffre de 8 évoqué par le ministère des Affaires intérieures.
A Soumy, le chef de l'administration militaire régionale, Oleg Grygorov, a indiqué dans deux messages distincts que des frappes russes, avec une bombe puis un drone, avaient blessé deux personnes: "une femme de 57 ans (...) dans un état non grave", et "un chauffeur de 43 ans (...) transporté à l'hôpital".
Les discussions à Washington entre Kyiv, ses alliés européens et le président américain surviennent trois jours après le sommet Trump-Poutine en Alaska, qui n'a pas permis d'arrêter les combats en Ukraine, envahie depuis février 2022 par la Russie.
Dans un message posté sur X, le président ukrainien a réitéré l'engagement de Kiev et son désir de mettre fin à la guerre "rapidement et de manière fiable".
Il a fait référence à un précédent cessez-le-feu entre son pays et la Russie après l'invasion initiale du Donbas ukrainien et l'annexion illégale de la Crimée en 2014.
"La paix doit être durable. Pas comme il y a quelques années, lorsque l'Ukraine a été forcée d'abandonner la Crimée et une partie de notre est, une partie du Donbas, et que Poutine s'en est simplement servi comme tremplin pour une nouvelle attaque. Ou lorsque l'Ukraine a reçu de soi-disant "garanties de sécurité" en 1994, mais qu'elles n'ont pas fonctionné", a écrit Volodymyr Zelensky.
En rentrant d'Alaska, Donald Trump a avancé la piste d'une clause de sécurité collective inspirée de l'article 5 de l'OTAN, en dehors toutefois du cadre de l'Alliance atlantique considérée par Moscou comme une menace existentielle.
Son émissaire Steve Witkoff a, lui, assuré que Moscou avait fait "certaines concessions" territoriales concernant "cinq régions" ukrainiennes, citant uniquement "une importante discussion sur Donetsk", région de l'est de l'Ukraine qui est la priorité militaire du Kremlin.
Dans un message publié sur sa propre plateforme de médias sociaux, Truth Social, le président américain a également déclaré que le président ukrainien avait le pouvoir de mettre fin à la guerre "presque immédiatement", avertissant que s'il ne le faisait pas, il devrait continuer à se battre, de manière suggestive, sans le soutien des États-Unis.
De son côté, Volodymyr Zelensky rejette toute concession territoriale.
Le Président ukrainien participera à la réunion avec une série d'autres dirigeants européens, notamment le chancelier allemand Friedrich Merz, le Premier ministre britannique Keir Starmer, le Français Emmanuel Macron, la Première ministre italienne Giorgia Meloni et le président finlandais Alexander Stubb.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, seront également présents. Ils se joindront tous à la demande du dirigeant ukrainien dans une forte démonstration d'unité malgré les tentatives de l'administration Trump de mettre l'Europe à l'écart des efforts de paix de l'Ukraine.
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