Liebich, l'extrémiste de droite condamné, arrive à la prison pour femmes de Chemnitz

En juillet 2023, Marla-Svenja Liebich, alors encore connue sous le nom de Sven, a été condamnée à un an et demi d'emprisonnement sans sursis par le tribunal de district de Halle.
Peu après, Sven est devenu Marla-Svenja par simple acte unilatéral, grâce aux nouvelles dispositions de la loi sur l'autodétermination, introduite par l'ancien gouvernement allemand en novembre 2024, le néonazi Liebich peut désormais purger sa peine dans une prison pour femmes
Sven Liebich, désormais connu sous le nom de Marla-Svenja Liebich, a notamment été condamné pour incitation à la haine, et doit prochainement commencer à purger une peine de prison.
Le parquet de Halle a convoqué Liebich pour une incarcération à la prison de Chemnitz.
Liebich a lui-même publié une convocation correspondante à sa mise en détention dans un article sur la plateforme X.
Selon la planification actuelle, un placement dans un établissement pénitentiaire pour femmes est prévu dans un premier temps.
La raison en est une déclaration de l'identité de genre, basée sur les nouvelles dispositions de la loi sur l'autodétermination, entrée en vigueur en novembre dernier. La loi réformée permet de faire adapter l'inscription du sexe par une déclaration personnelle.
Depuis que les projets de la coalition "Ampel" pour cette loi (en vigueur depuis novembre 2024) ont été connus, des inquiétudes ont été exprimées à plusieurs reprises quant à d'éventuels abus. Lors de la campagne électorale, la CDU/CSU a clairement abordé le sujet. En avril dernier, Andrea Lindholz, alors vice-présidente du groupe parlementaire de l'Union, a déclaré que les feux de signalisation s'étaient "fourvoyés" avec cette loi.
Dans l'accord de coalition signé par le SPD et la CDU/CSU en mai dernier, il était simplement stipulé que la loi sur l'autodétermination devait être réexaminée "au plus tard le 31 juillet 2026".
Le ministère de la Famille est responsable de la loi, qui a vu le jour sous la direction du ministère de la Famille et qui avait été élaborée auparavant conjointement par le ministre de la Justice de l'Ampel, Marco Buschmann (FDP), et la ministre de la Famille des Verts de l'époque, Lisa Paus.
Pendant les négociations de coalition entre la CDU/CSU et le SPD, il n'a donc pas été traité dans le groupe de travail "Droit", mais par les négociateurs pour le portefeuille "Famille". Selon les informations du quotidien Bild, aucun accord n'a pu être trouvé sur la manière de traiter la loi. Le sujet a donc été renvoyé aux dirigeants des partis. Le résultat n'a été qu'une vague formulation dans l'accord de coalition.
"Des critères clairs"
Comme l'a expliqué le porte-parole du parquet de Halle, Benedikt Bernzen, à la chaîne de télévision MDR, la décision de placement se base désormais sur deux critères clairs : le sexe officiellement enregistré, une femme dans le cas de Marla-Svenja Liebich, et le lieu de résidence déclaré.
Comme ce dernier se trouve en Saxe, c'est le plan d'exécution en vigueur dans cette région qui s'applique et qui prévoit, pour les personnes de sexe féminin, une incarcération dans l'établissement pénitentiaire de Chemnitz.
Le ministère de la Justice de Saxe a toutefois souligné auprès du Mitteldeutsche Zeitung que dans certains cas, des expertises psychologiques ou médicales supplémentaires peuvent être utilisées. Parmi celles-ci, par exemple, si l'on soupçonne quelqu'un d'avoir délibérément modifié la mention du sexe pour influencer les conditions de détention.
En juillet 2023, Liebich, qui s'appelait alors encore Sven Liebich, avait déjà été condamné par le tribunal de Halle à une peine d'un an et demi de prison sans sursis.
Le jugement comprenait entre autres l'incitation à la haine, l'insulte et la diffamation. Les appels de Liebich et du ministère public ont échoué devant le tribunal de Halle.
Par une "simple déclaration" au bureau d'état civil de Schkeuditz, dans le nord-ouest de la Saxe, Liebich avait changé de sexe et de prénom.
Yesterday