Cinq journalistes tués par une frappe israélienne sur un hôpital de Gaza, selon le Hamas

Une frappe israélienne a touché un hôpital dans le sud de la bande de Gaza, tuant au moins 20 personnes, dont cinq journalistes, selon le porte-parole de la défense civile palestinienne, Mahmoud Bassal.
L'Associated Press a indiqué qu'une de ses pigistes, Mariam Dagga, figurait parmi les victimes de la frappe sur l'hôpital Nasser. Elle travaillait pour l'agence de presse dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.
Al Jazeera a également confirmé que son journaliste Mohammed Salama figurait parmi les morts. Reuters a indiqué que son caméraman contractuel Hossam al-Masri a été tué, tandis que le photographe de l'agence Hatem Khaled a été blessé. NBC n'a pas encore commenté la mort de Moaz Abu Taha, son journaliste dans la bande de Gaza.
Le chef d’état-major de l'armée israélienne "a donné instruction de réaliser une enquête initiale dès que possible".
"Plus tôt aujourd’hui, les troupes de l’armée israélienne ont effectué une frappe dans le secteur de l’hôpital Nasser à Khan Younès", indique un communiqué de Tsahal. "L’armée israélienne regrette tout préjudice causé à des personnes non impliquées et ne cible pas les journalistes en tant que tels".
Les frappes et les raids israéliens sur les hôpitaux ne sont pas rares. Tsahal affirme que ses attaques visent des membres du Hamas qui opèrent à l'intérieur des établissements médicaux et les utilisent comme couverture pour leurs activités.
192 journalistes tués
La guerre entre Israël et le Hamas à Gaza est l'un des conflits les plus sanglants pour les professionnels des médias. Selon le Comité pour la protection des journalistes, au moins 192 journalistes ont été tués au cours de cette guerre qui dure depuis 22 mois.
En juillet dernier, dans une rare déclaration commune, l'Agence France-Presse (AFP), Associated Press (AP), Reuters et BBC News ont déclaré que leurs équipes travaillant à Gaza étaient confrontées "aux mêmes circonstances désastreuses que celles qu'elles couvrent".
Les médias internationaux s'appuient sur les reporters locaux à l'intérieur de la bande de Gaza pour assurer leur couverture, Israël ayant empêché les journalistes étrangers d'entrer dans le territoire.
"Nous sommes désespérément inquiets pour nos journalistes à Gaza, qui sont de plus en plus incapables de se nourrir et de nourrir leurs familles", poursuit le communiqué.
"Pendant de nombreux mois, ces journalistes indépendants ont été les yeux et les oreilles du monde sur le terrain à Gaza. Ils sont maintenant confrontés aux mêmes circonstances désastreuses que celles qu'ils couvrent".
D'autres décès ont été signalés à Gaza lundi, notamment trois Palestiniens, dont un enfant, qui ont été tués lors d'une frappe sur un quartier de la ville de Gaza.
L'hôpital Al-Awda a indiqué qu'au moins six personnes avaient été tuées et 15 autres blessées après que les troupes israéliennes ont ouvert le feu alors qu'elles tentaient d'atteindre un point de distribution d'aide dans le centre de la bande de Gaza. L'armée israélienne n'a pas fait de commentaire pour le moment.
Today