Israël : mobilisation pour exiger le retour des otages et la fin de la guerre

La pression sur le gouvernement israélien continue de s'accentuer. Ce mardi 26 août, des manifestants ont brûlé des pneus et bloqué des autoroutes afin d'exiger la signature d'un cessez-le-feu qui permettrait le retour des otages toujours détenus par le Hamas.
Certains se sont rassemblées devant le bureau de Benyamin Netanyahou, devant les domiciles de plusieurs ministres, ainsi que près d'une antenne locale de l'ambassade américaine. Ils ont brandi des banderoles sur lesquelles on pouvait lire "l'accord sur les otages, c'est maintenant".
Tous ont répondu à l'appel du Forum israélien des familles d'otages et de disparus, qui milite pour l'instauration d'une "Journée nationale de lutte".
"Retournez à la table des négociations. Il y a un bon accord sur la table. C'est quelque chose avec lequel nous pouvons travailler", a déclaré Ruby Chen, le père d'Itay Chen, otage israélo-américain de 21 ans. "Nous pourrions parvenir à un accord pour ramener tous les otages."
"Nous aurions pu mettre fin à la guerre il y a un an et ramener tous les otages et les soldats à la maison. Nous aurions pu sauver les otages et les soldats, mais le Premier ministre a choisi, encore et encore, de sacrifier des civils pour le bien de son gouvernement", a assuré, de son côté, Einav Zangauker, dont le fils Matan, âgé de 25 ans, a été enlevé en Israël.
Sur les 251 personnes enlevées le 7 octobre 2023, 49 personnes sont toujours retenues en otages, dont 27 sont présumées mortes par l'armée israélienne.
Les derniers otages mis en danger par la politique israélienne
Mais le gouvernement de Benjamin Netanyahu reste sourd à la colère populaire. Les membres d'extrême droite de sa coalition ont, à plusieurs reprises, menacé de partir si Israël acceptait une trêve.
Et pour preuve, le Qatar, qui fait office de médiateur, dit toujours attendre la réponse israélienne à une récente proposition qui permettrait le retour des otages en Israël.
Une réunion du cabinet de sécurité israélien a également été organisée, ce mardi soir, durant laquelle il n'a pas été question des otages, mais des prochaines phases de l'offensive dans la bande de Gaza, selon les médias locaux.
Benyamin Netanyahou a précédemment donné son accord pour lancer prendre le contrôle de la ville de Gaza. Selon lui, l'offensive est le meilleur moyen d'affaiblir les militants du Hamas et de restituer les otages.
Une volonté jusqu'au-boutiste que déplorent les familles, de plus en plus inquiètent pour les otages. Elles affirment que l'intensification de l'action militaire mettrait leur vie en danger.
Les frappes sur Gaza se poursuivent
Pendant ce temps, Israël poursuit ses bombardements à Gaza. Ce mardi, au moins 51 personnes ont été tuées selon l'agence palestinienne WAZa.
La veille, l’État hébreu a bombardé l’hôpital Nasser de Khan Younès, tuant au moins vingt personnes, dont des soignants, des femmes, des enfants et cinq journalistes, qui travaillaient pour la chaîne qatarie Al Jazeera et les agences de presse canado-britannique Reuters et américaine Associated Press.
Sommé de s’expliqué par l’ONU, Israël a assuré avoir visé une caméra appartenant au Hamas.
Les autorités sanitaires de Gaza ont également déclaré que trois autres adultes étaient morts de causes liées à la malnutrition et à la famine, ce qui porte à 186 le nombre de décès dus à la malnutrition depuis la fin du mois de juin. Ce bilan inclut 117 enfants depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.
Depuis octobre 2023, au moins 62 819 personnes sont mortes à Gaza, en majorité des civils, selon le bilan du ministère de la Santé du Hamas, jugé fiables par l'ONU.
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