7-Octobre : 700 jours après, les familles des otages réclament leur retour

D'importantes manifestations seront organisées par les familles des otages, ce samedi 6 septembre, en Israël, 700 jours après l'attaque du Hamas sur le sud d'Israël, le 7 octobre 2023.
Les rassemblements marquant l'attaque, durant laquelle 1 200 personnes sont mortes et 251 autres ont été prises en otage, doivent avoir lieu à Tel Aviv, Jérusalem et dans la ville méridionale de Kiryat Gat.
Ce week-end marque "700 jours incompréhensibles" de détention pour "nos proches", a écrit le Forum des familles des otages et des disparus, qui milite pour la libération des otages capturés par le Hamas. Sur les 251 Israéliens emmenés de force à Gaza, 48 seraient encore détenus dans le territoire palestinien, dont au moins 20 seraient encore en vie. Plusieurs personnes ont été libérées par le passé à l'occasion de divers accords de cessez-le-feu.
L'organisation a également appelé Israël et le Hamas à "s'asseoir à la table des négociations" et a demandé à Israël d'abandonner son projet de prise de contrôle de la ville de Gaza, qu'il a qualifié de "menace réelle pour les otages, vivants et décédés".
Le cabinet de sécurité israélien a approuvé, en août, des plans pour prendre le contrôle de Gaza, qu'il décrit comme un bastion du Hamas où les militants ont créé un vaste réseau de tunnels. Au moins 60 000 réservistes ont été mobilisés pour soutenir ce plan, ce qui a suscité des critiques tant au niveau national qu'international.
Les manifestants accusent Benjamin Netanyahu et son cabinet d'avoir échoué à sécuriser un accord de cessez-le-feu et de plutôt intensifier l'offensive à Gaza.
Un groupe d'au moins 600 réservistes a refusé de servir de nouveau dans l'offensive, accusant le Premier ministre israélien de prolonger la guerre à des fins politiques et d'échouer à parvenir à un accord sur les otages.
"La guerre d'agression en cours de Benjamin Netanyahu met inutilement en danger nos propres otages et a bouleversé le tissu de la société israélienne, tout en tuant, mutilant et affamant une population entière de civils gazaouis", a déclaré Max Kresch, membre du groupe récemment formé Soldiers for the Hostages.
Mais de son côté, le Premier ministre israélien a assuré que la guerre continuerait jusqu'à ce que tous les otages soient libérés et que le Hamas se rende. "Nous sommes à l'étape décisive", a-t-il déclaré dans une déclaration vidéo adressée aux troupes. "Avec l'aide de Dieu, ensemble, nous vaincrons."
18 morts, sont 7 enfants ce vendredi
Mercredi 3 septembre, le Hamas a publié une déclaration disant que le groupe était prêt à rendre les 48 otages qu'il détient encore en échange des otages palestiniens, d'un cessez-le-feu durable, du retrait des forces israéliennes de tout Gaza, de l'ouverture des passages frontaliers et du début du processus de reconstruction de la bande, qui a été presque rasée par Israël.
Le bureau de Benjamin Netanyahu a rejeté l'offre comme étant une "manœuvre". Il a déclaré que la guerre continuerait jusqu'à ce que tous les otages soient libérés, que le Hamas soit désarmé et qu'Israël ait un contrôle total de la sécurité du territoire, avec l'administration civile déléguée à d'autres.
Les pourparlers sur un cessez-le-feu temporaire qui aurait vu le retour de certains otages ont échoué lorsque l'envoyé américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, s'est retiré de l'accord, blâmant le Hamas.
De son côté, le porte-parole du ministère des affaires étrangères du Qatar, Majed Al-Ansari, a déclaré, ce mardi, qu’Israël n’avait pas encore répondu à la dernière proposition de cessez-le-feu.
Ce vendredi matin, au moins 18 personnes, parmi lesquelles sept enfants, ont été tuées par Israël dans une série de bombardements visant des habitants et des tentes de déplacés, a indiqué WAFa, l'agence de presse palestinienne, citant des sources médicales.
Fin août, l'autorité mondiale en matière de crises alimentaires a déclaré que la plus grande ville de la bande de Gaza était en proie à la famine et que celle-ci risquait de s'étendre à tout le territoire sans cessez-le-feu ni levée des restrictions à l'aide humanitaire.
Le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, a déclaré qu'au moins 64 231 Palestiniens, en majorité des civils, ont été tués par l'armée israélienne depuis octobre 2023, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, jugés fiable par l'ONU.
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