Manifestation anti-immigration : Londres dénonce les "propos incendiaires et dangereux" d'Elon Musk

Un "langage dangereux et incendiaire" : voilà comment le Premier ministre britannique Keir Starmer a qualifié les mots utilisés par le milliardaire américain Elon Musk au cours de la manifestation organisée samedi à Londres à l'appel de l'activiste d'extrême droite Tommy Robinson.

"Le Royaume-Uni est un pays juste, tolérant et respectable", a-t-il indiqué, Downing Street ajoutant que "la dernière chose que souhaite le public britannique, c'est ce genre de propos incendiaires et dangereux".

Lors du rassemblement, le milliardaire americano-sud-africain a déclaré aux manifestants par liaison vidéo : "que vous choisissiez ou non la violence, la violence viendra à vous (...). Soit vous ripostez, soit vous mourez". Il a également fustigé une "érosion rapide de la Grande-Bretagne due à une immigration massive et incontrôlée. (...) Nous n'avons pas quatre années supplémentaires devant nous (...), c'est trop long. Il faut faire quelque chose. Il faut dissoudre le Parlement et organiser de nouvelles élections."

Entre 110 000 et 150 000 personnes ont participé à ce rassemblement, selon les autorités. 25 personnes ont été arrêtées, et 26 policiers ont été blessés, dont 4 grièvement au cours de l'évènement.

Cette manifestation d'extrême droite est intervenue après un été marqué par des mouvements anti-immigration devant des hôtels britanniques hébergeant des demandeurs d'asile, largement relayés par Tommy Robinson sur les réseaux sociaux.

Ed Davey, qui dirige les libéraux démocrates, le troisième plus grand parti au Parlement, a exhorté Keir Starmer Starmer et la cheffe de l'opposition conservatrice, Kemi Badenoch, à se joindre à lui pour condamner ce qu'il qualifie de tentative "de semer la discorde et d'inciter à la violence" par Elon Musk.

Ce n'est pas la première fois que le patron de Tesla et SpaceX, et ancien allié du président américain Donald Trump, soutient des évènements et des personnalités d'extrême droite en Europe. En début d'année, il a organisé une discussion avec la cheffe du parti extrémiste allemand AfD, Alice Weidel.