"Gaza brûle" : Israël bombarde la bande de Gaza juste après le départ de Marco Rubio

"Gaza brûle" : c'est avec ces mots que le ministre israélien de la Défense Israël Katz a confirmé le début des opérations israéliennes appelées "Chars de Gidéon II" dans la ville de Gaza ce mardi au petit matin.
L'offensive a démarré avec de bombardements intenses et meurtriers dans le nord de l'enclave palestinienne. Selon la défense civile à Gaza, contrôlée par le Hamas, au 41 personnes ont été tuées depuis minuit.
Une incursion encouragée par la visite de Marco Rubio à Jérusalem ce lundi. Le Secrétaire d'État américain a réitéré le "soutien indéfectible" de Washington au gouvernement de Benjamin Netanyahou pour éliminer le mouvement islamiste, mais a également rappelé que le temps pour parvenir à un accord de cessez-le-feu est désormais compté : "les Israéliens ont commencé à mener des opérations dans la bande de Gaza. Nous pensons donc qu'il reste très peu de temps pour parvenir à un accord. Nous ne disposons plus de mois, mais probablement de jours et peut-être de quelques semaines, c'est donc un moment clé."
Marco Rubio doit également rencontrer des responsables du Qatar ce mardi, toujours indignés par l'attaque israélienne contre une zone résidentielle à Doha, la semaine dernière, qui visait, selon Benjamin Netanyahu, des responsables du Hamas. Cette attaque a été condamnée au niveau international, notamment par le Conseil de sécurité des Nations unies.
Israël "ne frappera pas au Qatar", a assuré Donald Trump après le refus de Benjamin Netanyahu d'exclure de nouvelles frappes lors de sa rencontre avec Marco Rubio.
L'Union européenne et l'ONU condamnent l'incursion
L'offensive israélienne sur la ville de Gaza provoquera "plus de destruction, plus de morts et de déplacements" de la population, a déploré un porte-parole de l'Union européenne à Bruxelles. L'UE "n'a cessé d'exhorter Israël à ne pas intensifier son opération dans la ville de Gaza (...) Nous avons clairement indiqué que cela aggraverait également la situation humanitaire déjà catastrophique et mettrait en danger la vie des otages", a réagi ce porte-parole de la Commission, Anouar El Anouni, devant la presse.
La nouvelle offensive israélienne sur la ville de Gaza est "totalement irresponsable et épouvantable", dénonce de son côté la ministre britannique des Affaires étrangères Yvette Cooper. "Cela ne fera qu'entraîner plus de bains de sang, tuer davantage de civils innocents et mettre en danger les otages" israéliens toujours retenus dans la bande de Gaza, écrit la cheffe de la diplomatie britannique sur X, appelant à un cessez-le-feu "immédiat".
"Il est absolument clair que ce carnage doit cesser", s’est indigné Volker Türk, le haut-commissaire aux droits de l’homme des Nations unies, en condamnant l’offensive terrestre lancée mardi par l’armée israélienne dans la ville de Gaza et en faisant état de "preuves grandissantes" d’un "génocide".
"Le monde entier crie pour la paix. Les Palestiniens, les Israéliens crient pour la paix. Tout le monde veut que ça s’arrête, et ce qu’on voit, c’est une escalade continue qui est totalement et parfaitement inacceptable", a ajouté Volker Türk.
L'Allemagne a également condamné cette nouvelle offensive qui va "complètement dans la mauvaise direction", selon son ministre des Affaires étrangères, Johann Wadephul. Berlin lance "un appel pressant au gouvernement israélien, ainsi qu'à tous ceux qui sont en contact avec le Hamas", pour retrouver "la voie des négociations de cessez-le-feu et d'un accord sur la libération des otages", a-t-il déclaré lors d'un point-presse.
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