Grèce : colère syndicale et grève générale face à la journée de 13H de travail
Les syndicats et les travailleurs s’y opposent fermement et ont appelé ce mercredi à une grève générale de 24h dans tout le pays.
Comme l'a annoncé la Confédération générale des travailleurs grecs, (GSEE) co-organisateur de la manifestation ce paquet de mesure n'est ni plus ni moins qu'un nouveau cadeau du gouvernement de Kyriákos Mitsotákis au patronat.**
Ce projet de loi porté par la ministre du travail Niki Keraméos prévoit aussi plus de flexibilité : une répartition variable des congés, des heures supplémentaires quotidiennes, un suivi des salariés via une application, notamment. Selon elle, l'allongement du temps de travail répondrait aux besoins des entreprises.
Les principales revendications du GSEE sont le retrait du paquet de mesures pour la réglementation du temps de travail, "Nous disons non à la semaine de 13 heures." a écrit le syndicat. "L'épuisement n'est pas la croissance, l'endurance humaine a des limites. Nous disons non à la fragmentation du temps libre", a ajouté la GSEE.
Dans le même temps, la Confédération milite pour une réduction du temps de travail. Comme elle le souligne, la semaine de 37,5 heures est socialement juste et donne des résultats positifs là où elle a été mise en pratique.
La GSEE demande également le rétablissement intégral de la libre négociation collective, car elle note qu'il s'agit d'une condition préalable à une véritable démocratie au travail et que c'est le seul moyen d'obtenir de meilleurs salaires et des conditions de travail de qualité.
De son côté un autre syndicat, le PAME, le Front militant de tous les travailleurs, demande le retrait du nouveau projet de loi sur le travail et l'abolition de toutes les lois anti-ouvrières, la journée de travail de 7 heures, 5 jours et 35 heures, avec des augmentations de salaire et des conventions collectives de travail, des mesures de santé et de sécurité sur les lieux de travail, le rétablissement des 13e et 14e mois de salaires des fonctionnaires et d'autres acquis collectifs.
Le Centre du travail d'Athènes a également appelé ses membres, tous les travailleurs, les jeunes, les retraités et les chômeurs du bassin d'Athènes à être présents lors de cette grève générale nationale.
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