L'Espagne affirme qu'elle restera un partenaire "loyal et entier" de l'OTAN après la menace de Trump

Le ministre espagnol de la Justice, Félix Bolaños, a déclaré ce vendredi que l'Espagne "est et continuera d'être un partenaire loyal et à part entière de l'OTAN", après que Donald Trump a suggéré d'expulser l'Espagne de l'Alliance pour des désaccords sur les dépenses de défense.
Lors d'une rencontre avec son homologue finlandais Alexander Stubb, jeudi, à la Maison Blanche, le président américain a de nouveau reproché au Premier ministre espagnol Pedro Sanchez son refus d'augmenter les dépenses de défenses du pays à 5 % du PIB.
Le gouvernement espagnol défend le maintien de l'État-providence
Lors d'une apparition devant les médias vendredi, Félix Bolaños a rappelé que l'engagement de l'Espagne d'allouer 2 % de son PIB à la défense a été convenu avec le secrétaire général de l'OTAN lors du dernier sommet de l'organisation, au mois de juin.
Il a également tenu à souligner que cet objectif a été fixé de manière à ne pas compromettre les dépenses sociales, que l'exécutif de Pedro Sánchez considère comme une priorité.
"Le gouvernement social-démocrate que nous représentons défend le fait que l'augmentation des dépenses de défense ne peut se faire au détriment de l'État-providence", a déclaré le ministre.
En faisant référence au Parti populaire (PP) - qui avait proposé de porter ces dépenses à 5 % du PIB - Félix Bolaños a ajouté : "J'imagine qu'ils le feront parce qu'ils n'auraient aucun problème à réduire les dépenses sociales".
Donald Trump a affirmé la veille que l'Espagne "n'avait pas d'excuse" pour ne pas augmenter ses dépenses militaires, affirmant que le pays "se porte bien [...], en grande partie grâce" aux États-Unis.
"Je leur ai demandé de payer 5 %, et non 2 %, et la majorité [des pays membres de l'OTAN] a accepté. Nous avions un retardataire : l'Espagne", a déclaré le président américain. "Franchement, ils devraient peut-être être expulsés de l'OTAN".
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