Belgique : grève nationale massive contre la politique budgétaire du gouvernement

Une grève générale nationale en Belgique a perturbé les transports et les services publics à travers tout le pays, tandis que la police a signalé plusieurs arrestations après des actes de vandalisme, des incendies criminels et des affrontements avec des manifestants à Bruxelles ce mardi matin.
La grève, menée par les principaux syndicats, s'oppose aux réductions des dépenses publiques prévues par le gouvernement de coalition du nationaliste flamand Bart De Wever.
Plusieurs grèves ont eu lieu en Belgique depuis que ce dernier a pris ses fonctions en février à la tête d'une coalition majoritairement de droite qui a proposé des réformes des retraites et du marché du travail.
Cette dernière grève a entraîné d'importants retards et des annulations de services affectant des dizaines de milliers de voyageurs.
Tous les vols au départ ont été bloqués à l'aéroport de Bruxelles-Sud Charleroi et à l'aéroport de Bruxelles-Zaventem, tandis que tous les vols à l'arrivée à Charleroi ont été annulés.
Selon les médias locaux, la majorité des lignes de métro, de bus et de tramway ne fonctionnaient pas à Bruxelles lors d'une marche de protestation qui a traversé la capitale.
Des perturbations des services publics tels que le ramassage des ordures ont été annoncées avant la grève.
Des grèves ont également eu lieu dans toutes les prisons belges ce mardi. Des policiers ont été appelés pour assurer la sécurité et répondre aux besoins de base, tandis que la Croix-Rouge aide à distribuer des repas aux prisonniers, selon le Brussels Times.
La police belge a signalé des arrestations après que de petits incendies ont été allumés près du petit périphérique de Bruxelles.
La police anti-émeute a également dû intervenir lors de manifestations dans le centre-ville, où des manifestants masqués se sont heurtés aux autorités.
Plusieurs personnes ont été blessées et soignées sur place, et certains participants ont été arrêtés, selon les médias locaux.
Les manifestations devraient exercer une plus grande pression sur le gouvernement de coalition De Wever, qui n'est pas parvenu lundi à un accord sur le budget, ce qui a incité le Premier ministre à reporter un discours parlementaire important initialement prévu pour ce mardi.
Le déficit budgétaire de la Belgique s'élevait à 4,5 % à la fin de l'année 2024, tandis que sa dette s'élevait à plus de 100 % de son PIB. Cette situation est contraire aux règles de l'UE, qui prévoient que les États membres doivent maintenir leur déficit budgétaire en dessous de 3 % et leur ratio d'endettement en dessous de 60 % du PIB.
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