500 jours sans gouvernement régional à Bruxelles

C’est un record dont ce serait bien passé la région de Bruxelles. Depuis 500 jours la capitale belge n’a toujours pas de gouvernement régional. Cette vacance du pouvoir n’est pas sans rappeler le record mondial détenu par la Belgique, au niveau fédéral, entre 2010 et 2011. Il avait fallu à l’époque 541 jours de négociation pour former un gouvernement fédéral.
Les raisons de la crise à Bruxelles sont multiples. Il faut d’abord trouver un équilibre entre les collèges électoraux francophone et néerlandophone. Or, les dynamiques politiques au sein des deux communautés diffèrent dans un Parlement régional qui compte 14 partis politiques qui se partagent 89 sièges.
Les libéraux (MR) et les socialistes (PS) sont les deux premiers groupes politiques à l'issue du scrutin du 9 juin 2024 du côté francophone, quand les écologistes de Groen ont remporté le scrutin régional pour les néerlandophones. Ces fractures communautaires se sont affichées au grand jour au cours des négociations lorsque les socialistes francophones ont par exemple refusé de gouverner avec les indépendantistes flamandes de la N-VA.
Difficultés politiques
À cela s’ajoute des clivages politiques. Les libéraux et les socialistes francophones s’opposent sur les dossiers prioritaires. Ces divergences se reflètent dans les difficultés à s’accorder sur un budget régional.
Enfin, l’enlisement de la région bruxelloise semble aussi indiquer un effritement du sens du compromis qui caractérise la politique belge.
Conséquence de cette crise, la région ne peut pas valider un nouveau budget. C’est un ancien cadre budgétaire qui est actuellement appliqué. Mais les conséquences frappent toutes les acteurs professionnels. Le tissu associatif doit se serrer la ceinture, les entreprises sont dans le flou. Les services publics et les hôpitaux doivent également patienter pour pouvoir engager des investissements.
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