Crise budgétaire à Washington : les retards s’accumulent dans le ciel américain

Les retards de vols dans les aéroports américains augmentent en raison de la fermeture budgétaire du gouvernement, qui dure depuis plus d'un mois. Près de 13 000 contrôleurs aériens américains travaillent sans être payés. Mais ils ne sont pas tous disposés à le faire car beaucoup prennent désormais des congés maladie, ce qui rend le respect des horaires et le trafic de plus en plus difficile.

"Quand on vient ici aux États-Unis, on s'attend à ce que tout se passe bien. Nous allons passer cinq heures ici maintenant, nous sommes sortis plus tôt à cause de la situation. Je suis un peu déçue", déclare une passagère à l'agence de presse AP à l'aéroport George Bush de Houston.

La fermeture budgétaire du gouvernement, ou le "shutdown" comme on l'appelle là bas, a commencé le 1er octobre dernier, les deux grands partis n'ayant pas réussi à trouver un compromis sur le budget.

Si aucun accord n'est trouvé dans les jours qui suivent, il s'agira de la plus longue période de fermeture jamais enregistrée. Les experts estiment que plus la fermeture durera, plus le chaos s'installera dans les aéroports et dans d'autres services de l'État.

Cette fermeture du gouvernement tourne autour du débat sur la politique de santé, en particulier sur le financement de la loi sur les soins abordables (Affordable Care Act), qui permet à des millions d'Américains de bénéficier de subventions publiques pour souscrire une assurance maladie. Cette loi a été introduite sous la présidence de Barack Obama et a été améliorée à plusieurs reprises depuis lors.

Les sénateurs démocrates ont exigé une extension des crédits d'impôt pour l'assurance maladie comme condition de leur soutien et n'ont montré aucun signe de recul. Les républicains, quant à eux, estiment que la question peut être abordée plus tard.

Le ministère américain de l'Agriculture (USDA) a en outre publié dimanche sur son site web une déclaration indiquant que l'aide alimentaire fédérale ne serait pas versée le 1er novembre, ce qui alourdirait le fardeau des familles dans tout le pays.