Un rapport de Human Rights Watch dénonce "des crimes de guerre" israéliens à Gaza
L'armée israélienne est responsable du déplacement "délibéré et forcé" de Palestiniens à Gaza, selon un nouveau rapport de Human Rights Watch.
L'ONG a déclaré avoir des preuves que le comportement des autorités israéliennes, qui a conduit au déplacement de près de 2 millions de personnes, soit 90 % de la population de Gaza depuis plus d'un an, constitue un crime de guerre.
Le rapport intitulé, "Désespérés, affamés et assiégés" souligne en outre l'intention manifeste des responsables du gouvernement israélien, notamment du Premier ministre Benjamin Netanyahu, de rendre impossible, le retour dans leurs foyers des Palestiniens déplacés.
Selon Nadia Hardman, chercheuse à la Division des droits des réfugiés et des migrants, de Human Rights Watch, "Compte tenu du nombre de civils palestiniens à Gaza chassés de leurs terres, de la manière dont ils ont été déplacés et des tentatives de rendre leur retour impossible, le déplacement forcé est généralisé, systématique et intentionnel, fait partie d'une politique d'État et équivaut à un crime contre l'humanité. "
"Dans les zones où l'armée a surélevé, étendu et défriché des terres pour créer des zones tampons et des couloirs de sécurité, Human Rights Watch estime que ces actions des autorités israéliennes s'apparentent à un nettoyage ethnique." ajoute-t-elle
Le rapport est publié alors qu'un nouvelle campagne militaire israélienne est en cours dans le nord de la bande de Gaza depuis fin octobre. Elle a provoqué une nouvelle vague de déplacements de centaines de milliers de civils.
Dans son rapport, Human Rights Watch analyse les ordres d'évacuation israéliens et affirme qu'ils ne respectent pas les lois de la guerre en ne garantissant pas un passage et un refuge sûrs aux Palestiniens.
Human Rights Watch recommande à la toute fin de ce rapport une enquête de la Cour pénale internationale (CPI) sur ces crimes.
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