Moscou se dit prête à œuvrer pour la normalisation des relations entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a accueilli mardi son homologue arménien, Ararat Mirzoyan, pour un entretien portant notamment sur les derniers développements des tensions entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan.
La Russie se pose en médiatrice dans le conflit qui oppose l'Arménie et l'Azerbaïdjan
Cette rencontre intervient alors que les relations entre Bakou et Erevan sont tendues depuis des décennies et après que le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a annoncé à plusieurs reprises son intention de quitter l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), l'alliance militaire réunissant Russie et similaire et d'anciennes républiques soviétiques russes.
Sergueï Lavrov a déclaré que le Kremlin était prêt à contribuer à la normalisation des relations entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. "Nous sommes prêts à fournir l'assistance nécessaire à la normalisation des relations entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan sur tous les plans, dans le cadre du développement des accords trilatéraux conclus par les dirigeants des trois pays en 2020 et 2022", a déclaré M. Lavrov lors du point de presse.
"Nous pensons que ces accords sont toujours pertinents, en particulier à la lumière de la situation actuelle dans la région. Nous avons donc un programme très chargé", a-t-il ajouté.
Moscou accusée par Erevan de ne pas avoir empêché la prise du Haut-Karabakh
Les relations entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan sont tendues depuis que la guerre a éclaté au sujet du Haut-Karabakh à la fin des années 1980 et au début des années 1990.
En 2020, après trois décennies d'efforts diplomatiques infructueux, l'Azerbaïdjan a lancé une opération militaire et a revendiqué certaines parties de l'enclave du Haut-Karabakh, déclenchant un conflit de six semaines, connu sous le nom de deuxième guerre du Karabakh.
Le conflit a pris fin par un cessez-le-feu négocié par Moscou, les troupes russes étant déployées pour garantir l'accord.
Trois ans plus tard, Bakou a pris le contrôle total du Haut-Karabakh après que 100 000 Arméniens ont fui devant l'avancée des forces de Bakou.
Les autorités arméniennes accusent les forces de maintien de la paix de Moscou, déployées dans le Haut-Karabakh après la guerre de 2020, de ne pas avoir réussi à stopper l'assaut azerbaïdjanais, une accusation que le Kremlin a démentie.
La Russie a plutôt accusé le gouvernement arménien d'être pro-occidental. Les accusations concernant la deuxième guerre du Karabakh ont tendu les relations entre l'Arménie et la Russie, alliées de longue date.
Yesterday