Espagne : janvier aurait été le deuxième mois complet sans violence sexiste, une femme tuée le 31

Un événement tragique a secoué la communauté asturienne : une femme de 40 ans aurait été assassinée par son compagnon dans la ville de Sama, à Langreo.

Karilenia, mère de trois jeunes enfants et d'origine cubaine, est devenue la première victime mortelle de la violence de genre en Espagne en 2025. La défunte s'était échappée d'une relation précédente dans laquelle elle avait également subi des violences de genre et était donc arrivée à Sama, Langreo, avec ses enfants.

Les faits se sont déroulés dans la nuit du vendredi 31 janvier, à 23 heures, dans la rue Poeta Mánfer de la Llera. Selon des témoins, la victime a tenté désespérément de s'échapper de chez elle en criant à l'aide, poursuivie par son compagnon, un homme de 72 ans.

Le dénouement dramatique s'est produit lorsque l'agresseur présumé, armé d'un couteau, a rattrapé la victime et l'a blessée mortellement, malgré les tentatives d'aide de deux jeunes témoins qui se trouvaient à proximité du parc Dorado. Malgré l'intervention rapide des services d'urgence, et après plus de trente minutes de tentatives de réanimation, le personnel médical n'a pas pu sauver la vie de Karilenia.

Les autorités policières ont pu localiser l'arme du crime au cours de l'enquête initiale et ont procédé à l'arrestation de l'auteur présumé au domicile qu'il partageait avec la victime. Il est accusé d'homicide et de violence à caractère sexiste.

Janvier, un mois presque complet sans décès dus à la violence de genre

Ce décès porte à 1 294 le nombre total de décès dus à la violence de genre depuis 2003, date à laquelle les registres officiels ont commencé à être tenus. L'année précédente, en 2024, l'Espagne avait enregistré 47 décès dus à cette cause.

Janvier 2025 devait être le deuxième mois complet en 22 ans depuis que les registres sont tenus sans aucune victime de violence à caractère sexiste, mais finalement, après le meurtre à Sama, le compteur tragique de 2025 a été inauguré.

La délégation du gouvernement, la mairie de Langreo et le gouvernement de la Principauté des Asturies ont publié une déclaration commune exprimant leur plus vive condamnation et ont convoqué une réunion publique devant la mairie de Langreo.

Les institutions ont mis à la disposition des proches de la victime diverses ressources de soutien, notamment sur le plan psychologique, juridique et sanitaire.