Les Kosovars aux urnes sur fond d'économie en difficulté et de tensions ethniques ravivées
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Les Kosovars s'apprêtent à se rendre aux urnes dans un contexte d'économie en difficulté et de tensions ethniques ravivées entre Albanais et Serbes, à l'occasion des élections législatives qui se dérouleront ce dimanche.
Selon les prévisions, le Premier ministre albanais Albin Kurti pourrait obtenir une faible majorité. Il devra probablement former une coalition avec ses principaux rivaux albanais.
Quel que soit le résultat, le prochain gouvernement devra s'attaquer à la pauvreté croissante pour contrer la menace d'une montée de la violence ethnique dans le nord.
Selon un récent rapport de la Banque mondiale, le Kosovo est le pays d'Europe où le taux de pauvreté diminue le plus lentement. Selon Stefan Kalaba, militant d'une ONG serbe, les gens ordinaires luttent contre l'inflation et une économie défaillante.
Nous avons rencontré Stefan Kalaba à Mitrovica
« Au plus haut niveau, les politiciens de Pristina et de Belgrade sont pratiquement coincés. Mais à l'échelon inférieur, les gens vivent leur vie, simplement. L'instabilité politique provoque beaucoup de stress sur le marché. Les gens n'essaient même pas de trouver un emploi au Kosovo. Dès qu'ils terminent leurs études secondaires, les jeunes n'essaient même pas de trouver un emploi ici. Ils émigrent vers l'Allemagne, la Suisse et le reste de l'UE ».
Blocage au plus haut niveau
Le premier ministre sortant Albin Kurti et le président serbe Aleksandar Vučić ont été critiqués pour avoir ravivé la polarisation entre Pristina et les Serbes. L'UE a maintes fois tenté de les faire se rencontrer en 2023 et 2024, mais sans succès.
Le résultat de décennies de conflits non résolus après la guerre de 1999 qui a entraîné l'indépendance du Kosovo vis à vis de la Serbie, est que les problèmes économiques structurels poussent désormais les jeunes les plus qualifiés à émigrer en masse vers l'Europe occidentale.
"Le Kosovo dépend actuellement des dons internationaux, sans lesquels il ne sera pas viable », déclare Petar Djordjević, responsable d'une ONG, “c'est l'une des économies les plus pauvres d'Europe”.
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