L'UE annonce la date de lancement du système d'entrée/sortie (EES). Voici comment les voyageurs peuvent se préparer

Une date pour le lancement du système d'entrée/sortie de l'UE (EES), longtemps retardé, a finalement été annoncée.
Les autorités ont déclaré que le nouveau système numérique européen de gestion des frontières pour les ressortissants de pays tiers serait mis en place à partir du 12 octobre de cette année.
"Ce lancement constitue une étape supplémentaire pour faire de l'UE la destination de voyage la plus avancée au monde", a déclaré Henna Virkkunen, vice-présidente exécutive chargée de la souveraineté technologique, de la sécurité et de la démocratie, dans un communiqué.
"En travaillant en étroite collaboration avec les États membres et le secteur des transports, nous créons un cadre sûr, efficace et convivial qui reflète l'engagement de l'Europe en faveur de la sécurité et de l'innovation technologique.
Quand l'EES européen sera-t-il pleinement lancée ?
Le système européen d'observation des frontières est mis en place pour renforcer la sécurité aux frontières et identifier les voyageurs qui dépassent la durée de séjour autorisée dans l'espace Schengen (90 jours au cours d'une période de 180 jours).
Le nouveau système nécessite l'installation d'une infrastructure spécialisée aux postes-frontières de l'Europe. Le gouvernement britannique aurait fourni à Eurostar, Eurotunnel et au port de Douvres 3,5 millions de livres sterling (4,1 millions d'euros) chacun pour l'installation de bornes d'enregistrement.
À partir du 12 octobre, les États membres de l'UE commenceront à introduire progressivement le système EES sur une période de six mois, a déclaré la Commission européenne dans un communiqué.
Les autorités frontalières enregistreront progressivement les données des ressortissants de pays tiers qui franchissent les frontières. À la fin de cette période, le système sera entièrement déployé à tous les points de passage frontaliers, selon la Commission.
Que signifie le système européen d'observation des frontières pour les voyageurs ?
Le système EES sera un système d'enregistrement pour les voyageurs britanniques, américains et d'autres pays non membres de l'UE.
Les voyageurs devront scanner leur passeport ou tout autre document de voyage à une borne libre-service chaque fois qu'ils franchiront une frontière extérieure de l'UE. Ce système ne s'appliquera pas aux citoyens ou résidents légaux de l'UE, ni aux personnes titulaires d'un visa de long séjour.
Le système enregistrera le nom du voyageur, ses données biométriques, ainsi que la date et le lieu d'entrée et de sortie. Les scans faciaux et les empreintes digitales relevés lors du premier enregistrement sont stockés dans la base de données EES pendant trois ans.
Pendant cette période, les voyageurs n'auront qu'à fournir une empreinte digitale ou une photo à la frontière, à l'entrée et à la sortie, qui sera comparée aux données stockées.
L'EES entraînera-t-il des retards aux frontières ?
L'une des principales préoccupations des voyageurs est de savoir si le nouveau système entraînera des files d'attente et de longs délais d'attente aux frontières.
En effet, les passagers devront utiliser la nouvelle technologie de scannage installée à tous les points de passage internationaux terrestres, maritimes et aériens de l'espace Schengen.
La Commission affirme qu'elle continuera à travailler en étroite collaboration avec les États membres pour garantir un "déploiement efficace et sans heurts du système".
À l'approche de la date de lancement, les voyageurs peuvent s'attendre à des campagnes d'information et à des activités de sensibilisation aux points de passage frontaliers, y compris dans les aéroports de l'UE, ajoute-t-elle.
La SEE sera suivie de l'ETIAS en 2026
Le système européen d'information et d'autorisation de voyage (ETIAS) suivra l'EES à la fin de 2026, avec une période de grâce transitoire d'au moins six mois, ce qui signifie qu'il ne sera pas obligatoire avant 2027.
Les voyageurs non-ressortissants de l'UE qui n'ont pas besoin de visa devront obtenir une autorisation avant d'entrer dans l'espace Schengen.
Pour ce faire, ils devront remplir une demande en ligne, fournir des informations personnelles, répondre à des questions de sécurité et s'acquitter d'une taxe de 20 euros. Cette autorisation sera liée au passeport du voyageur et sera valable pendant trois ans ou jusqu'à l'expiration du passeport.
Les voyageurs en provenance de 60 pays non-membres de l'UE devront se conformer à l'ETIAS, mais il existe quelques exceptions. Les enfants de moins de 18 ans et les adultes de plus de 70 ans ne paieront pas de droits, mais ils devront tout de même demander une autorisation.
Eurostar doublera le nombre de stands pour le lancement de la SEE
Le service ferroviaire transmanche Eurostar prend déjà des précautions pour réduire les retards à la frontière.
Face à l'engorgement dû à la capacité limitée de la gare historique de Londres St Pancras, il permet aux passagers d'embarquer plus tôt.
Les voyageurs peuvent désormais prendre place 30 minutes avant le départ, au lieu d'attendre dans la salle d'embarquement.
Selon l'opérateur, cette mesure permettra d'éviter des délais supplémentaires pour l'enregistrement, la sécurité et les contrôles aux frontières lors du lancement du système EES, et plus tard pour l'ETIAS.
Eurostar doublera également le nombre d'agents frontaliers et de cabines manuelles.
Il n'y a pas assez de place pour tous les nouveaux kiosques EES, qui passeront de 24 à 49, à leur emplacement habituel. Ils seront donc installés à divers autres endroits de la gare, actuellement utilisée par les opérateurs ferroviaires nationaux et le service HS1, une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant Londres au tunnel sous la Manche.
Eurostar a également assuré aux passagers qu'il y aurait "du personnel spécialement formé disponible à tout moment" dans les nouvelles cabines.