"Gaza brûle": déluge de feu au lendemain de la rencontre entre Rubio et Netanyahu

Par Yoanna Herrera avec AFP

Les bombes pleuvent une nouvelle fois à Gaza ville. Son territoire a été fortement frappé dans la nuit de lundi à mardi, au lendemain de la visite de Marco Rubio à Jérusalem. Au cours de cette rencontre diplomatique, le secrétaire d'État américain a réitéré le "soutien indéfectible" de son pays au gouvernement de Benjamin Netanyahu dans sa lutte contre le Hamas.

"Des bombardements massifs et incessants"

Quelques heures plus tard, les bombes ont retenti dans la bande de Gaza, assiégée et affamée, selon des témoins. "Il y a des bombardements massifs et incessants sur la ville de Gaza et le danger ne cesse d'augmenter", atteste Ahmed Ghazal, un habitant de cette zone.

"J'ai couru dans la rue, sur le site de la frappe", "trois maisons" d'un bloc résidentiel "ont été complètement rasées". "De nombreuses personnes sont emprisonnées sous les débris et on peut entendre leurs cris", décrit-il. L'homme âgé de 25 ans dit que l'explosion a "violemment secoué le sol du quartier" peu après 1h locale mardi (22h lundi en horaire universel).

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L'attaque nocturne a été revendiquée par l'armée israélienne. "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré le ministre israélien de la Défense, Israël Katz. "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

Quelques heures plus tard, Marco Rubio a confirmé ces informations. "Les Israéliens ont commencé à mener des opérations là-bas. Nous pensons donc que nous avons une très courte fenêtre de temps pour qu'un accord puisse être conclu" avec le mouvement islamiste palestinien, a réagi le secrétaire d'État américain. Il a évoqué une période de "quelques jours" ou "semaines".

"Il y a des morts, des blessés et des personnes disparues sous les décombres"

De son côté, Mahmoud Bassal – le porte-parole de la Défense civile de la bande de Gaza – a déclaré que "les bombardements se (poursuivaient) intensément dans toute la ville de Gaza". 

Il a aussi précisé que "le nombre de morts et de blessés (continuait) d'augmenter" : "il y a des morts, des blessés et des personnes disparues sous les décombres suite à des frappes aériennes israéliennes visant un bloc résidentiel près de la place Al-Shawa dans la ville de Gaza".

La Défense civile évoque un "massacre majeur" et fait état de 49 Palestiniens tués lundi, dont plus de la moitié à Gaza-ville, où l'armée a intensifié ses attaques avec l'objectif de s'en emparer.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP et TV5MONDE ne sont pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre et d'autres responsables israéliens.