Le Liberia va accuellir Kilmar Abrego Garcia, le Salvadorien devenu symbole de la politique migratoire répressive de Trump
Par TV5MONDE avec agences
Le Liberia a accepté ce samedi 25 octobre d'accueillir "temporairement et pour des raisons humanitaires" Kilmar Abrego Garcia, un Salvadorien menacé d'expulsion des États-Unis. Cet immigré de longue date, père de deux enfants, est devenu le symbole de la politique répressive de Donald Trump.
Le Liberia a accepté ce samedi 25 octobre d'accueillir "temporairement et pour des raisons humanitaires" Kilmar Abrego Garcia, un Salvadorien menacé d'expulsion des États-Unis. Cet immigré de longue date, père de deux enfants, est devenu le symbole de la politique répressive de Donald Trump.
C'est un nouveau tournant dans la politique répressive de Donald Trump envers les migrants. Le Liberia vient d'accepter ce samedi 25 octobre d'accueillir "temporairement et pour des raisons humanitaires" Kilmar Abrego Garcia.
Le Salvadorien, devenu symbole de la politique répressive de Donald Trump, est placé en détention par les autorités américaines depuis août dernier, après avait été arrêté par la police de l'immigration (ICE).
Une première expulsion en mars dernier sur une "erreur administrative"
Vivant au Maryland avec son épouse et ses enfants depuis des années, il avait été arrêté et expulsé illégalement vers le Salvador en mars 2025.
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Le gouvernement de Donald Trump l'avait accusé d'appartenir à un gang du MS-13, impliqué dans le trafic d'autres migrants sans papiers. Il avait finalement reconnu une "erreur administrative." Contrainte par une décision de justice, l'administration Trump l'avait donc rapatrié aux États-Unis en juin dernier.
Mais à son retour, d'autres poursuites à son encontre pour aide au séjour illégal de migrants avaient été aussitôt lancées par le gouvernement américain. Des accusations que Kilmar Abrego Garcia ne cesse de nier. "Avec notre communauté et notre famille à nos côtés, l'amour triomphera. Ne perdez jamais espoir, vous aussi vous reverrez votre famille", s'était-il exprimé en août dernier avant de rentrer au centre de rétention après sa nouvelle arrestation. Avant de conclure : “Promettez-moi de continuer à prier, à vous battre, à résister et à aimer. Pas seulement pour moi, mais pour tous. Continuez à exiger la liberté.”
Un juge fédéral avait bloqué de manière temporaire l'expulsion vers l'Ouganda, proposée par l'administration Trump, après une plainte déposée par ses avocats.
À (re)lire : États-Unis: un juge suspend l'expulsion du Salvadorien Kilmar Abrego Garcia vers l'Ouganda
"Il ne sera renvoyé dans aucun pays où il pourrait courir un risque important de persécution"
Le gouvernement américain a finalement annoncé vouloir l'expulser vers le Liberia, république ouest-africaine fondée en 1822 sous l'impulsion des Etats-Unis pour des esclaves noirs affranchis.
Dans des documents judiciaires publiés vendredi, les avocats du gouvernement américain affirment avoir retenu ce pays comme lieu d'"expulsion", car il ne figure pas sur la liste des pays que les avocats d'Abrego Garcia avaient rejetés d'emblée.
"Le gouvernement de la République du Liberia a annoncé sa décision de recevoir Kilmar Armando Abrego Garcia sur une base strictement humanitaire et temporaire à la suite d'une demande officielle du gouvernement des Etats-Unis", indique un communiqué de la présidence libérienne.
"Cette décision a été prise à l'issue de consultations approfondies avec les pays concernés et les parties prenantes internationales", selon les termes du communiqué.
Ils veulent expulser mon client vers le Liberia, un pays avec lequel il n'a aucun lien, à des milliers de kilomètres de sa famille et de son domicile dans le Maryland.
Simon Sandoval-Moshenberg, avocat d'Abrego Garcia.
"Le processus sera entrepris en étroite coordination avec les autorités libériennes compétentes en matière de sécurité, d'immigration et de justice, ainsi qu'avec les partenaires internationaux (pour) garantir les normes les plus élevées de sécurité, de transparence et de traitement humain", selon les termes du communiqué.
Une explusion "dès le 31 octobre"
Le Libéria affirme en outre que la décision sera mise en oeuvre avec "une assurance de non-refoulement, garantissant à Kilmar Abrego Garcia qu'il ne sera renvoyé dans aucun pays où il pourrait courir un risque important de persécution, de torture ou d'autres préjudices".
"Le Liberia est une démocratie florissante et l'un des partenaires les plus proches des Etats-Unis sur le continent africain", assure le gouvernement dans sa requête déposée devant un tribunal fédéral du Maryland. Il précise que l'expulsion pourrait avoir lieu "dès le 31 octobre".
L'avocat d'Abrego Garcia, Simon Sandoval-Moshenberg, a déclaré que la police de l'immigration (ICE) cherchait à expulser son client "vers le Liberia, un pays avec lequel il n'a aucun lien, à des milliers de kilomètres de sa famille et de son domicile dans le Maryland", dans un communiqué publié sur le site de son cabinet d'avocats.
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