Donald Trump, Kamala Harris, Gavin Newsom... La présidentielle 2028 déjà au centre des questions aux États-Unis
Par Maeliss ORBOIN avec AFP
Donald Trump a exclu, lundi 27 octobre de se présenter pour le poste de vice-président en 2028. Une manœuvre évoquée par certains de ses partisans pour lui permettre de contourner la limite constitutionnelle de deux mandats. Un de ses principaux adversaires, le gouverneur démocrate Gavin Newsom lui, n'exclut pas de se présenter, tout comme Kamala Harris.
Donald Trump a exclu, lundi 27 octobre de se présenter pour le poste de vice-président en 2028. Une manœuvre évoquée par certains de ses partisans pour lui permettre de contourner la limite constitutionnelle de deux mandats. Un de ses principaux adversaires, le gouverneur démocrate Gavin Newsom lui, n'exclut pas de se présenter, tout comme Kamala Harris.
Alors que Donald Trump a été réélu le 20 janvier, les regards semblent déjà se tourner vers la prochaine élection présidentielle américaine de 2028. Le 22ème amendement à la Constitution américaine prévoit que personne ne puisse être élu président plus de deux fois. Donald Trump évoque souvent, sans les rejeter ouvertement, les appels de ses partisans à effectuer un troisième mandat. Il a par ailleurs exhibé plusieurs fois des casquettes rouges portant l'inscription "Trump 2028".
Au cours d'un échange avec la presse à bord de son avion, pendant un vol entre le Japon et la Malaisie dans le cadre d'une tournée asiatique, l'actuel locataire de la Maison Blanche a assuré: "J'aurais le droit de le faire" mais "je ne le ferais pas". Il a estimé que cela reviendrait à "faire le malin". "Ce ne serait pas bien", a-t-il encore lancé.
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L'une des hypothèses en vogue dans le monde trumpiste serait que le milliardaire de 79 ans se présente dans trois ans à la vice-présidence, et que l'actuel vice-président JD Vance soit de son côté candidat à la présidence. Dans ce scénario, en cas de victoire, JD Vance démissionnerait et serait automatiquement remplacé par Donald Trump. Il resterait ainsi à la Maison Blanche, contournant Constitution américaine.
"Donald Trump sera président en 2028, les gens doivent se faire à cette idée", a dit récemment l'un des principaux idéologues du mouvement Maga, Steve Bannon, au magazine The Economist. "Il existe une stratégie" pour ce faire, qui sera dévoilée "en temps voulu", a insisté l'influenceur et ancien conseiller du président américain.
Les démocrates commencent à s'organiser
Si le président américain semble donc rejeter l'idée d'un troisième mandat, l'un de ses adversaires les plus en vue, le gouverneur démocrate de Californie Gavin Newsom, lui, semble prêt à se tenir sur la ligne de départ en 2028. C'est dans une interview à la chaîne CBS qu'il a déclaré envisager de se présenter à la présidence après les élections de mi-mandat de 2026. Interrogé au sujet de cette potentielle candidature, il a répondu: "Je mentirais si je disais le contraire. Et je ne peux pas faire ça."
Le démocrate de 58 ans a déclaré que les rumeurs selon lesquelles il pourrait se présenter à la présidence, après avoir été confronté à des défis tout au long de sa vie, notamment la dyslexie, lui rappellent que la vie peut prendre des directions surprenantes. Il s'est rendu dans des États clés du scrutin, notamment en Caroline du Sud, en juillet dernier.
Cette déclaration de Gavin Newsom intervient quelques jours après des propos de Kamala Harris, candidate battue à la précédente élection présidentielle et ancienne vice-présidente de Joe Biden. "Je n'ai pas terminé. J'ai vécu toute ma carrière au service des autres, et c'est gravé dans ma mémoire", a-t-elle répondu dans une interview à la BBC, sans qu'une décision ne soit encore réellement prise.
Elle a indiqué qu'elle serait "peut-être" présidente un jour, tout en étant convaincue qu'il y aurait une femme à la Maison Blanche à l'avenir. S'adressant à l'émission Sunday with Laura Kuenssberg, Harris a également tourné le dos à son ancien rival, qualifiant Trump de "tyran".
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