Trump lance sa tournée en Asie avec des accords, avant un sommet avec Xi
Par AFP Par Ludovic EHRET et Martin ABBUGAO © 2025 AFP
Donald Trump a signé dimanche en Malaisie une série d'accords commerciaux avec des pays asiatiques, espérant en faire de même dans quelques jours avec son homologue chinois Xi Jinping, lors d'une rencontre cruciale pour l'économie mondiale.
Reçu avec les honneurs à Kuala Lumpur pour la première étape de sa tournée en Asie, le président américain a également cosigné un accord de cessez-le-feu entre le Cambodge et la Thaïlande, qu'il a jugé "historique".
Des négociations commerciales Chine-Etats-Unis, entamées samedi dans la capitale malaisienne, se sont conclues dimanche sur une note encourageante, avant l'entretien, prévu jeudi avec Xi Jinping en marge du sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec) en Corée du Sud, destiné à mettre fin à leur guerre commerciale.
"Je pense que nous allons trouver un bon accord avec la Chine", a assuré M. Trump devant la presse, alors que le président américain avait menacé courant octobre d'imposer des droits de douane supplémentaires de 100% sur les produits chinois au 1er novembre.
Le représentant chinois pour le Commerce international, Li Chenggang, a souligné que Pékin et Washington étaient parvenus à un "consensus préliminaire" afin de résoudre leurs différends commerciaux.
De son côté, le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, a jugé dimanche que sa discussion avec le vice-Premier ministre chinois He Lifeng à Kuala Lumpur avait permis "de préparer la rencontre des dirigeants dans un contexte très positif".
Il a également assuré à la télévision ABC que la Chine envisageait de reprendre ses achats de soja américain et de retarder l'imposition de ses restrictions à l'exportation de terres rares, annoncées en octobre.
Selon M. Bessent, cela permettrait en échange à Pékin d'éviter les droits de douane supplémentaires de 100% que Donald Trump menaçait de lui imposer.
"J'aime ça"
Engagé sur de multiples fronts, Donald Trump a également cosigné dimanche à Kuala Lumpur, en marge d'un sommet de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (Asean), un accord de cessez-le-feu entre la Thaïlande et le Cambodge.
Les deux pays, qu'oppose un vieux différend frontalier, se sont affrontés en juillet à leur frontière. Ces combats ont fait au moins 43 morts et provoqué des déplacements massifs de population.
C'est un "pas monumental" vers la paix, a assuré dimanche M. Trump à propos de ce texte qui prévoit notamment le déploiement d'observateurs régionaux et la libération de 18 prisonniers cambodgiens.
La Thaïlande et le Cambodge étaient convenus d'une trêve le 28 juillet après l'intervention de Donald Trump, du Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim et de négociateurs chinois. Mais l'hôte de la Maison Blanche s'en est attribué le mérite.
"Je ne devrais pas dire que c'est un hobby, parce que c'est bien plus sérieux qu'un hobby, mais je suis bon à ça et j'aime ça", a-t-il dit dimanche à propos de ses activités de médiation.
Il a ajouté qu'il avait conclu en parallèle "un important accord commercial avec le Cambodge et un accord très important sur les minéraux critiques avec la Thaïlande".
Rencontre avec Lula
Pour sa première visite en Malaisie en tant que président, Donald Trump a été reçu en grande pompe. Anwar Ibrahim est venu l'accueillir sur un tapis rouge déroulé sur le tarmac de l'aéroport.
Le républicain y est apparu de fort bonne humeur. Il a même esquissé une chorégraphie devant une troupe de danse traditionnelle.
Un accueil qu'affectionne particulièrement Donald Trump et qui s'est concrétisé par la signature dimanche d'un accord avec la Malaisie sur le commerce et les minéraux.
Soucieux d'apaiser les tensions bilatérales, Donald Trump a également rencontré le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, un dirigeant avec lequel il avait engagé un bras de fer politico-commercial.
"Nous devrions arriver à trouver de bons accords pour nos deux pays", a assuré M. Trump à son homologue.
Le président américain est attendu lundi au Japon. Il doit y rencontrer la nouvelle Première ministre, la nationaliste Sanae Takaichi.
Avant son départ de Washington, Donald Trump s'était également dit "ouvert" à une rencontre avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, ce qui serait une première depuis 2019.
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